Extrémisme et populisme
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Extrémisme et populisme
EXTREMISME ET POPULISME
Les partis dits "extrémistes" sont aussi, très souvent, qualifiés de "populistes". Un citoyen moyen peut se demander, comme moi, si ces qualificatifs sont équivalents ou s'ils dénoncent un cumul de deux "avantages" distincts dans ces
partis.
L'extrémisme n'est pas une idéologie en soi, il doit être assorti d'un autre marquant pour être identifié: extrême-droite, extrême-gauche, généralement ( peut-on être "extrémiste du centre" ?). Il faut donc miser d'abord à droite ou à gau -
che, semble-t-il, avant ou en même temps que l'on glisse vers les extrêmes. On devient donc extrémiste, en principe,
en poussant les curseurs idéologiques en bout de course... Mais ce n'est pas suffisant. Ce qui caractérise l'extrémisme politique, c'est aussi et surtout :
- la simplification de l'idéologie, et pas seulement sa course vers les extrêmes: on ne s'embarrasse pas de compli - cations qui pourraient embrouiller ou égarer les adeptes, les inciter à la réflexion, les tourmenter dans l'hésitation, les rebuter face à un effort intellectuel;
- le caractère passionné, sinon enragé, de l'extrémiste: la simplification de l'idéologie facilite la croyance en
quelques "vérités", dans la nécessité absolue de leur mise en oeuvre, ce qui écarte toute discussion et, bien sûr,
tout compromis ;
- la fascination pour le "chef" et le "parti": un grand nombre de citoyens désirent être commandés; c'est le "chef"
qui procure ce bien-être, rassure et séduit par sa détermination; le "parti" est la structure qui, en plus d'assurer le prêche idéologique, le recrutement et le contrôle des partisans, les soutiens matériels, financiers, ..., doit donner un sentiment de puissance, de contrôle collectif ;
- un désir d'unité, de cohésion, qui peut être immodéré et dériver vers une aspiration à l'uniformité, à une rigoureuse conformité.
Il n'y a là rien de très différent, en nature, de bien d'autres partis, ... une question de degré et des méthodes de séduc - tion, des comportements, qui peuvent être "extrémistes", aussi. Si "ça marche", et si la légalité est respectée, pourquoi
pas ?
Le "populisme" désigne normalement la stratégie de conquête du pouvoir qui consiste à proposer ce que souhaite le plus grand nombre (ou ce que l'on croit qu'il souhaite), même si ces propositions, on le sait par avance, ne correspondent pas à la politique qui sera réellement suivie une fois le pouvoir conquis. C'est aussi exprimer des opinions, ou prendre des déci - sions, parce qu'elles sont "populaires", même si elles ne sont pas approuvées par le décideur qui pense pouvoir les remanier ensuite ... De la démagogie augmentée de roublardise. Il n'y a là, non plus, rien d'exceptionnel et ce sont plutôt les partis "de pouvoir" qui sont plus ou moins astucieusement populistes, parce qu'ils se sentent contraints de l'être pour se donner de bonnes chances d'accéder au pouvoir, ou le conserver. Le populisme, en démocratie, est plutôt inévitable. C'est pour - quoi il doit être démasqué et sévèrement sanctionné (électoralement !) lorsque la dose devient insupportable .
Le parti extrémiste compte bien plus sur la passion et la fascination pour persuader que sur l'analyse des pensées com - plexes du citoyen et la conception de subtiles manoeuvres de communication en conséquence. Mais un parti extrémiste
qui gagne en audience devient, par nécessité, lui aussi populiste, comme les autres ...
Les partis extrémistes ou/ et populistes n'ont rien "d'illégal" dès lors qu'ils respectent la loi (!!). On doit donc admettre ces deux possibilités. Dans ces conditions, on doit même les considérer au même titre que les autres, sans aucun ostracisme. Les "diaboliser" est une posture soit "extrémiste", soit "populiste", selon les circonstances, c'est donc ... se diaboliser !!
Au bout du compte, ne nous laissons pas abuser par un vocabulaire fallacieusement chargé de sous-entendus négatifs, utilisé à des fins "politiciennes". Que chacun se détermine politiquement selon ses convictions, en ne se laissant pas entrainer, non plus, par l'extrémisme ou le populisme lorsque ces voies prennent des tournures outrancières ou, bien sûr, non légales, ... c'est tout !
Les partis dits "extrémistes" sont aussi, très souvent, qualifiés de "populistes". Un citoyen moyen peut se demander, comme moi, si ces qualificatifs sont équivalents ou s'ils dénoncent un cumul de deux "avantages" distincts dans ces
partis.
L'extrémisme n'est pas une idéologie en soi, il doit être assorti d'un autre marquant pour être identifié: extrême-droite, extrême-gauche, généralement ( peut-on être "extrémiste du centre" ?). Il faut donc miser d'abord à droite ou à gau -
che, semble-t-il, avant ou en même temps que l'on glisse vers les extrêmes. On devient donc extrémiste, en principe,
en poussant les curseurs idéologiques en bout de course... Mais ce n'est pas suffisant. Ce qui caractérise l'extrémisme politique, c'est aussi et surtout :
- la simplification de l'idéologie, et pas seulement sa course vers les extrêmes: on ne s'embarrasse pas de compli - cations qui pourraient embrouiller ou égarer les adeptes, les inciter à la réflexion, les tourmenter dans l'hésitation, les rebuter face à un effort intellectuel;
- le caractère passionné, sinon enragé, de l'extrémiste: la simplification de l'idéologie facilite la croyance en
quelques "vérités", dans la nécessité absolue de leur mise en oeuvre, ce qui écarte toute discussion et, bien sûr,
tout compromis ;
- la fascination pour le "chef" et le "parti": un grand nombre de citoyens désirent être commandés; c'est le "chef"
qui procure ce bien-être, rassure et séduit par sa détermination; le "parti" est la structure qui, en plus d'assurer le prêche idéologique, le recrutement et le contrôle des partisans, les soutiens matériels, financiers, ..., doit donner un sentiment de puissance, de contrôle collectif ;
- un désir d'unité, de cohésion, qui peut être immodéré et dériver vers une aspiration à l'uniformité, à une rigoureuse conformité.
Il n'y a là rien de très différent, en nature, de bien d'autres partis, ... une question de degré et des méthodes de séduc - tion, des comportements, qui peuvent être "extrémistes", aussi. Si "ça marche", et si la légalité est respectée, pourquoi
pas ?
Le "populisme" désigne normalement la stratégie de conquête du pouvoir qui consiste à proposer ce que souhaite le plus grand nombre (ou ce que l'on croit qu'il souhaite), même si ces propositions, on le sait par avance, ne correspondent pas à la politique qui sera réellement suivie une fois le pouvoir conquis. C'est aussi exprimer des opinions, ou prendre des déci - sions, parce qu'elles sont "populaires", même si elles ne sont pas approuvées par le décideur qui pense pouvoir les remanier ensuite ... De la démagogie augmentée de roublardise. Il n'y a là, non plus, rien d'exceptionnel et ce sont plutôt les partis "de pouvoir" qui sont plus ou moins astucieusement populistes, parce qu'ils se sentent contraints de l'être pour se donner de bonnes chances d'accéder au pouvoir, ou le conserver. Le populisme, en démocratie, est plutôt inévitable. C'est pour - quoi il doit être démasqué et sévèrement sanctionné (électoralement !) lorsque la dose devient insupportable .
Le parti extrémiste compte bien plus sur la passion et la fascination pour persuader que sur l'analyse des pensées com - plexes du citoyen et la conception de subtiles manoeuvres de communication en conséquence. Mais un parti extrémiste
qui gagne en audience devient, par nécessité, lui aussi populiste, comme les autres ...
Les partis extrémistes ou/ et populistes n'ont rien "d'illégal" dès lors qu'ils respectent la loi (!!). On doit donc admettre ces deux possibilités. Dans ces conditions, on doit même les considérer au même titre que les autres, sans aucun ostracisme. Les "diaboliser" est une posture soit "extrémiste", soit "populiste", selon les circonstances, c'est donc ... se diaboliser !!
Au bout du compte, ne nous laissons pas abuser par un vocabulaire fallacieusement chargé de sous-entendus négatifs, utilisé à des fins "politiciennes". Que chacun se détermine politiquement selon ses convictions, en ne se laissant pas entrainer, non plus, par l'extrémisme ou le populisme lorsque ces voies prennent des tournures outrancières ou, bien sûr, non légales, ... c'est tout !
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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