Le militaire et les finances publiques
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Le militaire et les finances publiques
Je reçois régulièrement des articles qui stigmatisent l’insuffisance du budget de la Défense et son incohérence au regard des missions
assignées aux Armées. J’y souscris pleinement. Mais on ne peut se contenter de gémir. Il vient un moment où il faut un peu de courage
en supplément, prendre ses responsabilités et proposer des solutions, ou au moins des ébauches de solutions.
Augmenter le budget militaire passe par deux voies triviales, quelle que soit l’étiquette politique, si l’on s’interdit de gonfler encore la
dette publique (qui pèse plus que la Défense sur la dépense, croît à chaque déficit, et reporte nos difficultés sur nos enfants) : augmenter
les recettes fiscales, baisser la dépense publique dans les autres ministères. On peut sans doute, aussi, pointer des dépenses peu utiles ou
inutiles, mais vraisemblablement peu importantes au final.
Augmentation des recettes fiscales.
Je n’imagine pas, aujourd’hui, qu’un gouvernement prêche pour l’augmentation des impôts ou des taxes, considérant le « ras-le-bol fiscal »
du citoyen, sauf à promettre des compensations plus ou moins ciblées, laissant les Français dubitatifs à propos de ces promesses … Il reste
donc à traquer les évasions et optimisations diverses, niches, exemptions … Il faut commencer, pour cela, par renforcer les systèmes de
contrôle, donc par augmenter un peu la dépense publique, et prendre le risque de faire fuir les « optimisés ». L’efficacité finale n’est pas
assurée !
Il y a aussi la fameuse « croissance », mais les experts économiques (en particulier de la « droite classique ») nous disent qu’elle ne peut
se produire et perdurer qu’en baissant la dépense publique (c’est sans doute vrai !).
Baisse de la dépense publique.
C’est probablement là que l’on peut trouver de réelles possibilités. Le bon sens ( pas forcément la politique ! ) rappelle que seuls les postes
les plus « dépensiers » peuvent générer des économies significatives. L’échelonnement des dépenses publiques est donné ci-dessous. Que
doit-on en conclure ? C'est la dépense sociale qui nous coûte le plus ; c’est donc là qu’il faut « ponctionner », et d’abord sur les postes retraites
et santé (puis les prestations familiales, l’emploi et le chômage) … tiens donc !
. la suppression d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n’est pas négligeable en économies, et pour les retraites futures, mais si on ne
veut pas toucher aux Armées, à la police, à la justice, au personnel hospitalier, à la recherche, … il ne reste que l’enseignement et les collec -
tivités territoriales à qui faire porter le fardeau ! … Pourquoi pas ?
Un militaire aura-t-il l’audace de déclarer qu’il faut diminuer le nombre d’enseignants, supprimer un échelon administratif territorial, tranférer des
dépenses de retraites et de santé vers la Défense ( le détail des économies dans ces deux postes peut être crédible et reçu sans risque de révolution
s’il est présenté avec pédagogie,bon sens et équité), qu’il faut faire la chasse aux « optimisés » ? C’est pourtant la véritable solution pérenne qui
doit être expliquée, y compris par le militaire, pour faire admettre nos lamentations justifiées. C’est aussi démontrer que le militaire est apte à
participer à la gestion de la « manne » dont il tire ses ressources.
La stratégie militaire soumise à l’état des finances publiques est une loi immuable et une évidence. Deux bonnes raisons pour que le militaire
se mêle des « finances publiques » et de leur gestion.
Bon courage !
Dépense publique.
PIB: 2300 milliards €. Dépenses publiques: 55% du PIB.
Echlt des dépenses publiques (en % PIB) :
- Dépenses sociales (30 %)
Retraites: 14,3 %
Santé: 8,6 %
Prest. fam: 2,9 %
Emploi,chômage: 2,5 %
Logement : 1,8 %
- Concours financiers de l’Etat
aux coll. territoriales : 2,2 %
- Enseignt scolaire : 2,1 %
- Charges de la dette : 1,8 %
- Défense : 1,4 % ( dont 0,05 % du PIB pour les OPEX ; il est à noter que les OPEX
ne coûtent aux Armées que 3% de leur budget ! )
- Rech. et Ensgnt sup. : 1,2 %
-----------
( Ces chiffres sont donnés à partir d’informations de sources : SCAN ECO / Le Figaro ; Min. Eco :
chiffres-clés 2017 ; Mindef )
assignées aux Armées. J’y souscris pleinement. Mais on ne peut se contenter de gémir. Il vient un moment où il faut un peu de courage
en supplément, prendre ses responsabilités et proposer des solutions, ou au moins des ébauches de solutions.
Augmenter le budget militaire passe par deux voies triviales, quelle que soit l’étiquette politique, si l’on s’interdit de gonfler encore la
dette publique (qui pèse plus que la Défense sur la dépense, croît à chaque déficit, et reporte nos difficultés sur nos enfants) : augmenter
les recettes fiscales, baisser la dépense publique dans les autres ministères. On peut sans doute, aussi, pointer des dépenses peu utiles ou
inutiles, mais vraisemblablement peu importantes au final.
Augmentation des recettes fiscales.
Je n’imagine pas, aujourd’hui, qu’un gouvernement prêche pour l’augmentation des impôts ou des taxes, considérant le « ras-le-bol fiscal »
du citoyen, sauf à promettre des compensations plus ou moins ciblées, laissant les Français dubitatifs à propos de ces promesses … Il reste
donc à traquer les évasions et optimisations diverses, niches, exemptions … Il faut commencer, pour cela, par renforcer les systèmes de
contrôle, donc par augmenter un peu la dépense publique, et prendre le risque de faire fuir les « optimisés ». L’efficacité finale n’est pas
assurée !
Il y a aussi la fameuse « croissance », mais les experts économiques (en particulier de la « droite classique ») nous disent qu’elle ne peut
se produire et perdurer qu’en baissant la dépense publique (c’est sans doute vrai !).
Baisse de la dépense publique.
C’est probablement là que l’on peut trouver de réelles possibilités. Le bon sens ( pas forcément la politique ! ) rappelle que seuls les postes
les plus « dépensiers » peuvent générer des économies significatives. L’échelonnement des dépenses publiques est donné ci-dessous. Que
doit-on en conclure ? C'est la dépense sociale qui nous coûte le plus ; c’est donc là qu’il faut « ponctionner », et d’abord sur les postes retraites
et santé (puis les prestations familiales, l’emploi et le chômage) … tiens donc !
. la suppression d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n’est pas négligeable en économies, et pour les retraites futures, mais si on ne
veut pas toucher aux Armées, à la police, à la justice, au personnel hospitalier, à la recherche, … il ne reste que l’enseignement et les collec -
tivités territoriales à qui faire porter le fardeau ! … Pourquoi pas ?
Un militaire aura-t-il l’audace de déclarer qu’il faut diminuer le nombre d’enseignants, supprimer un échelon administratif territorial, tranférer des
dépenses de retraites et de santé vers la Défense ( le détail des économies dans ces deux postes peut être crédible et reçu sans risque de révolution
s’il est présenté avec pédagogie,bon sens et équité), qu’il faut faire la chasse aux « optimisés » ? C’est pourtant la véritable solution pérenne qui
doit être expliquée, y compris par le militaire, pour faire admettre nos lamentations justifiées. C’est aussi démontrer que le militaire est apte à
participer à la gestion de la « manne » dont il tire ses ressources.
La stratégie militaire soumise à l’état des finances publiques est une loi immuable et une évidence. Deux bonnes raisons pour que le militaire
se mêle des « finances publiques » et de leur gestion.
Bon courage !
Dépense publique.
PIB: 2300 milliards €. Dépenses publiques: 55% du PIB.
Echlt des dépenses publiques (en % PIB) :
- Dépenses sociales (30 %)
Retraites: 14,3 %
Santé: 8,6 %
Prest. fam: 2,9 %
Emploi,chômage: 2,5 %
Logement : 1,8 %
- Concours financiers de l’Etat
aux coll. territoriales : 2,2 %
- Enseignt scolaire : 2,1 %
- Charges de la dette : 1,8 %
- Défense : 1,4 % ( dont 0,05 % du PIB pour les OPEX ; il est à noter que les OPEX
ne coûtent aux Armées que 3% de leur budget ! )
- Rech. et Ensgnt sup. : 1,2 %
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( Ces chiffres sont donnés à partir d’informations de sources : SCAN ECO / Le Figaro ; Min. Eco :
chiffres-clés 2017 ; Mindef )
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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