Et, en conclusion: la Démocratie moderne est ... militaire !

La Démocratie moderne est … militaire !

Aujourd’hui, le citoyen d’un Pays moderne, avancé, a ceci d’avantageux ( … de gênant ?), c’est qu’il est apte à la réflexion (on peut raisonnablement
faire ce pari, et tolérer des "cas difficiles")! Son niveau de connaissances, sa culture, ses capacités d’analyse et de jugement sont développés non seulement
par la scolarisation, mais aussi par les moyens techniques de diffusion des informations et des débats d’idées.
Ainsi la démocratie, qui donne la parole (mais pas nécessairement la décision) à la multitude, gagne beaucoup en intérêt. En faisant mijoter des idées sous nos
bérets (chapeaux, casquettes, képis, …), agitées par les médias notamment, et en se donnant des moyens « d’extraction » de bonne qualité*, on obtient non pas
une opinion moyenne, médiane, médiocre, mais un assemblage de quelques produits : du bon sens ( « la raison minimale » selon Descartes, mais en même temps
une solide sagesse populaire), des idées de génie, des âneries, des « éructations » à but destructif… Il ne reste qu’à verser ce mélange dans un système d’analyse
et de tri, et le résultat dans le système de décision.
La démocratie, plus que jamais dans notre monde complexe, ne consiste pas à faire décider « le peuple », mais à lui donner la parole, à filtrer (objectivement et
loyalement) les composantes utiles, les enrichir des conseils d’experts, et enfin … à décider au vu et au su de tous : facile de gouverner ! …
A condition, encore, d’appliquer ce principe militaire: avant la décision l’expression est libre ( elle ne doit cependant être prise en compte que maîtrisée, digne ),
mais immédiatement après la décision (clairement annoncée) … on passe à l’exécution** ! Le « système » militaire a quelques avantages que l’on nous envie,
j’en suis sûr !


* des « corps intermédiaires » intelligemment conçus et dirigés en sont incontestablement.

** c’est ce qui distingue un principe d’obéissance d’un principe de soumission : dans le premier cas on peut s’exprimer, pas dans le second.