IL FAUT TOUT DE MÊME UN BILAN !

BILAN !

L’exposé de ces quelques mots de tribune ne peut se clore sans tenter d’en faire un bilan, bien entendu sans autre ambition que de donner
une opinion toute personnelle, et sans esprit de prosélytisme.
Ce bilan est que notre système politique très présidentiel semble « moyennement » démocratique ou, plus exactement, que le jeu démocratique
y est laissé à des «partis» dont la variété va diminuant et ne reflète que très partiellement une opinion des citoyens bien plus nuancée. Notre
système un tantinet «monarchique» ne semble laisser que la prise du pouvoir ( ...légale!), ou « la rue », comme possibilités d’influer efficacement
sur les décisions. Cet appauvrissement de la politique, le rétrécissement de ses structures, se traduit évidemment par une exaltation de l’expression
politique et conduit à des postures d’affrontement très négatives, destructrices, plutôt qu’à la recherche constructive de compromis dans laquelle on
ne voit que des preuves de faiblesse. Le Pays devient ainsi « irréformable », ou réformable seulement par autoritarisme, et on aboutit à la situation
actuelle ! On ne peut qu’encourager toute tentative de nous sortir de ce «piège».

Quant au militaire, il répugne à se mêler de jeux politiques passionnés, sans doute à bon escient. Il n’a aucun « corps intermédiaire » représentatif,
comme les autres corps socio-professionnels, pour peser directement dans les instances de réflexion et de décision, et ses effectifs ne lui donnent
qu’un infime poids électoral. Son influence tient donc essentiellement à des jeux personnels à haut niveau.

Il n’y a pas lieu de se lamenter de ce bilan. Il décrit un « système » peut-être nécessaire à la conduite d’une Nation « Gauloise », mais incite à des
évolutions pour s’adapter à des conceptions plus modernes de la société, à condition que celle-ci évolue elle-même dans ses mentalités !

Bravo pour le populisme !