Le pouvoir et ... la mathématique !
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Le pouvoir et ... la mathématique !
J’ai assisté, par hasard, à un débat TV entre Mr. L. Ferry (philosophe) et Mr. C.Vilani (mathématicien et député) à propos des mathématiques. J’en suis ressorti, évidemment, très en colère !
Le philosophe a bien sûr fustigé les "matheux", c’était son rôle. Il s’est empressé, dans une "amicale" provocation, d’affirmer l’inutilité des mathématiques dans la vie courante du citoyen, à un niveau dépassant l’arithmétique élémentaire. Peut-être voulait-il orienter les mesures éventuelles de "dégraissage du mammouth" en suggérant l'allègement (la suppression?) de l’enseignement des mathématiques dès le collège, en France ! Ce n’était qu’une provocation, espérons-le ... Le philosophe a cependant reconnu l’apport conceptuel des mathématiques par la «démonstration», ajoutée à "l’argumentation". Ce n’est pas rien: dans le premier cas, le débat est tranché et les débatteurs remis en paix, alors que la capitulation est recherchée dans le second cas, et elle est rarement définitive ...
L’affirmation qui m’a fâché est alors arrivée: les mathématiques seraient un moyen de sélection injuste dans notre société ! Ce jugement pourrait révéler un refus obstiné de la sélection et, de cette manière, un signe amical adressé à nos ‘’ mani - festants ‘’ des facultés. Il n’aurait pas été inutile, dans ce cas, de préciser la nature et le degré de nocivité de cette sélection, que l’on ne peut nier effectivement.
La sélection par les mathématiques vise à sélectionner ... les meilleurs mathématiciens ! Et ils sont indispensables pour certaines activités, dans l’intérêt de tous. La sélection "scientifique", en général, n'exprime en fait que le rapport entre le nombre de postes offerts au débouché de cette voie et le nombre de candidats qu'elle attire, pour de multiples raisons. Cette sélection n'a rien d'injuste, ni de pervers. Elle est "naturelle", et elle est un fait de société, non définitif. Le philo - sophe a bien évoqué des excès dans la prise en compte de cette matière à l'occasion d'examens et de concours d’accès
à certaines professions. Soit. Peut-on, sur ces cas, bâtir la thèse de la domination de la société par les mathématiciens
et les scientifiques ? Sans doute, non. Si l'on dénombre les postes de responsabilité "politiques" détenus par des scienti - fiques, on les trouvera en minorité. L'ENA supplante largement Polytechnique dans ce "secteur". Cessons donc de clamer
la prise en main de notre société par les mathématiciens et les scientifiques ...
Les "matheux" et les scientifiques sont même très souvent dévalorisés, en France, au prétexte qu'ils seraient inaptes, "culturellement", à apprécier des nuances, à mesurer des qualités, à prendre en compte des émotions, à concilier ... Et, tare la plus handicapante, ils donneraient l'avantage à la "raison" sur la " passion" ! Or, on sait que les hommes sont
d'abord menés par le jeu des passions. Cette prétendue faiblesse est souvent jugée fatale pour l'exercice des respon - sabilités !
Le philosophe a bien sûr fustigé les "matheux", c’était son rôle. Il s’est empressé, dans une "amicale" provocation, d’affirmer l’inutilité des mathématiques dans la vie courante du citoyen, à un niveau dépassant l’arithmétique élémentaire. Peut-être voulait-il orienter les mesures éventuelles de "dégraissage du mammouth" en suggérant l'allègement (la suppression?) de l’enseignement des mathématiques dès le collège, en France ! Ce n’était qu’une provocation, espérons-le ... Le philosophe a cependant reconnu l’apport conceptuel des mathématiques par la «démonstration», ajoutée à "l’argumentation". Ce n’est pas rien: dans le premier cas, le débat est tranché et les débatteurs remis en paix, alors que la capitulation est recherchée dans le second cas, et elle est rarement définitive ...
L’affirmation qui m’a fâché est alors arrivée: les mathématiques seraient un moyen de sélection injuste dans notre société ! Ce jugement pourrait révéler un refus obstiné de la sélection et, de cette manière, un signe amical adressé à nos ‘’ mani - festants ‘’ des facultés. Il n’aurait pas été inutile, dans ce cas, de préciser la nature et le degré de nocivité de cette sélection, que l’on ne peut nier effectivement.
La sélection par les mathématiques vise à sélectionner ... les meilleurs mathématiciens ! Et ils sont indispensables pour certaines activités, dans l’intérêt de tous. La sélection "scientifique", en général, n'exprime en fait que le rapport entre le nombre de postes offerts au débouché de cette voie et le nombre de candidats qu'elle attire, pour de multiples raisons. Cette sélection n'a rien d'injuste, ni de pervers. Elle est "naturelle", et elle est un fait de société, non définitif. Le philo - sophe a bien évoqué des excès dans la prise en compte de cette matière à l'occasion d'examens et de concours d’accès
à certaines professions. Soit. Peut-on, sur ces cas, bâtir la thèse de la domination de la société par les mathématiciens
et les scientifiques ? Sans doute, non. Si l'on dénombre les postes de responsabilité "politiques" détenus par des scienti - fiques, on les trouvera en minorité. L'ENA supplante largement Polytechnique dans ce "secteur". Cessons donc de clamer
la prise en main de notre société par les mathématiciens et les scientifiques ...
Les "matheux" et les scientifiques sont même très souvent dévalorisés, en France, au prétexte qu'ils seraient inaptes, "culturellement", à apprécier des nuances, à mesurer des qualités, à prendre en compte des émotions, à concilier ... Et, tare la plus handicapante, ils donneraient l'avantage à la "raison" sur la " passion" ! Or, on sait que les hommes sont
d'abord menés par le jeu des passions. Cette prétendue faiblesse est souvent jugée fatale pour l'exercice des respon - sabilités !
max mayneris- Nombre de messages : 215
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