EXIT LES TAXES, BONJOUR L'EMPLOI !
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EXIT LES TAXES, BONJOUR L'EMPLOI !
EXIT LES TAXES, BONJOUR L'EMPLOI !
C'est le credo des "libéraux-radicaux" ! Je ne suis pas suffisamment compétent pour juger avec assurance de l'intérêt de supprimer ou baisser des taxes (lesquelles, à quel
degré ?) en vue d'attirer des investisseurs en France et faire diminuer le chômage des Français, leur préoccupation principale. La première question qui me vient à l'esprit
est celle du motif de l'indigence capitalistique en France ( 5° puissance économique du monde et salvatrice des banques, avec d'autres, au moment de la "crise financière")
pour ses entreprises. Le capital "français" serait-il utilisé ailleurs, et pas dans l'intérêt de l'emploi sur notre sol ?
J'ai assisté, avec un peu d'étonnement, à l'exposé péremptoire d'explications (sur un plateau TV) de fervents défenseurs de l'éradication universelle de la taxe. Trois arguments étaient notamment assénés:
- le Français "moyen" ne comprend pas bien le lien entre la richesse (le capital), les taxes et l'emploi ( qui est son souci principal) ;
- la France est le Pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés, et aussi celui où le chômage structurel est le plus fort; conclusion: la dépense publique ne crée pas d'emploi !
- en économie, l'effet des mesures est lent, il faut donc beaucoup de patience !
Je ne suis ni économiste, ni détenteur de diplômes d'économie, mais il me reste un peu de bon sens ... Gaulois ! Voici quelques commentaires suscités par cette étrange
"leçon d'économie".
Créer de l'emploi, c'est sûr, nécessite de l'investissement, le capital des investisseurs. Il faut donc les attirer. Mais observons immédiatement que l'investissement n'a évi - demment pas pour but la création d'emploi, mais l'augmentation de la richesse de l'investisseur, et cela n'a rien d'incongru, d'immoral, ni de répréhensible ...
L'investissement favorise l'emploi par la création de travail sur le territoire (développement ou création d'entreprises) lorsque cette méthode est jugée la plus rentable par l'investisseur* comme "placement" de son capital. Sinon, il investira autrement** !
Doit-on conclure aussi que la faiblesse de l'investissement dans nos entreprises serait en rapport avec le "niveau" de leurs dirigeants: mal payés, les grands dirigeants Français quitteraient-ils notre sol, remplacés par des étrangers moins capables mais acceptant ces conditions indignes (!) ? Pour les autres, leur formation serait-elle insuffisante, leur compétence peu rassurante ? Ce qui expliquerait le peu d'engouement à investir chez nous !
On remarque aussi que les "dégraissages" des entreprises sont assez bien récompensés, et qu'ils sont plus faciles à décider depuis l'étranger, ce qui encouragerait la création
de sociétés bénéficiant des avantages de l'aménagement de notre territoire mais dirigées de l'extérieur, avec un effet sur l'emploi plus aléatoire, incertain à terme ! De la
même façon, la délocalisation des centres de direction donne à l'entreprise des avantages fiscaux substantiels, mais pas pour le pays "hébergeur" qui peut gagner des emplois, mais perdre beaucoup pour ses finances. Celui-ci peut donc être tenté de rejeter ces sociétés. La mondialisation de l'économie, son dumping social et fiscal, n'ont vraisembla - blement pas favorisé la France et son modèle social. Faut-il alors le sacrifier, jusqu'où ?
C'est vrai, si on constate parfois que l'augmentation de l'investissement n'entraine pas une baisse du chômage, on sait aussi qu'une absence d'investissement n'entraîne pas le chômage à la baisse ... à coup sûr !
Pour investir et créer de l'emploi, le meilleur moyen est de financer, sur notre territoire, la production de biens et de services très demandés, compétitifs sur le marché, proposés à des acheteurs qui peuvent se les payer, ... pardi ! Supprimer ou baisser les taxes augmente la compétitivité à condition que cette mesure soit reportée sur les prix, c'est évident. Mais l'efficacité de telles décisions est très variable en fonction de la part que représentent ces taxes dans le prix des biens ou services produits. Les entreprises ne sont évidemment pas dans une situation homogène quant à l'impact des taxes sur la compétitivité. Il faut noter aussi que le prix n'est pas le seul paramètre de leur compéti - tivité***. La manipulation des paramètres de l'économie des entreprises (dont les taxes) ne pourra être optimale pour l'emploi que si on l'ajuste de façon décentralisée, nuan - cée, selon les branches, la nature des biens et services produits, la taille des entreprises; un travail très compliqué qui exige sans doute bien plus de souplesse d'esprit, de pragmatisme et de connaissance de l'entreprise, que de théories et de décisions générales et définitives !
" La dépense publique ne crée pas d'emploi ": peuchère, ... elle n'est pas faite pour ça ! Et si elle crée des emplois, ce sont des fonctionnaires et agents de l'Etat tant espérés (!) par ceux qui énoncent cette loi avec beaucoup de condescendance; que ceux-là se réjouissent donc que la dépense publique ne crée pas d'emploi, si c'est le cas, comme ils l'affirment ! Des emplois publics, il en faut tout de même (1 emploi sur 5 en France environ, est-ce trop ? ... je n'en sais rien !) car la dépense publique sert, justement, à créer les conditions favorables au bon fonctionnement de l'entreprise (formation, recherche****, sécurité, aménagement du territoire, soutien juridique, services d'administration, contrôle de la qualité des produits et services, de la concurrence, ...). La dépense publique sert aussi à compléter les revenus de ceux des Français qui ne peuvent vivre correctement de leurs salaires ni assurer un avenir à leur famille ( épargner), ne l'oublions pas ...
Si, en France, la forte dépense publique ne fait pas baisser le chômage, c'est soit qu'elle est mal conçue pour rendre l'environnement des entreprises favorable à leur déve - loppement ( complications et excès administratifs, détournement de son utilisation par rapport à ses objectifs, insuffisance du contrôle de l'efficacité des décisions, ...), ou par -ce que le niveau des salaires oblige à une action sociale forte de l'Etat afin de faire vivre les Français dignement (ou que le Français moyen serait trop exigeant de confort, donc de revenus ?), ... ou un peu de ces deux explications. A chacun de choisir !
Baisser ou supprimer les taxes (la dépense publique) peut donc avoir aussi un effet négatif pour les entreprises: dégradation de leur environnement, nécessaire augmentation des minima salariaux ***** L'idéal, pour l'entrepreneur et l'entreprise, serait que ces taxes soient reportées sur l'ensemble des contribuables plutôt que peser sur leur com - pétitivité. On va alors diminuer le pouvoir d'achat des citoyens, porter atteinte à leur "moral" et à leur envie de consommer, .... un effet négatif sur le marché intérieur.
Au bout du compte, pas facile de trouver le bon dosage des taxes, leur bonne adaptation à leurs deux objectifs rappelés ci-dessus ! La science économique n'est pas seulement déterminée par des chiffres, par des lois sûres et permanentes, favorables aux uns et sans inconvénients pour les autres, pour leur humeur et leur vote ... Il faut donc aussi arbitrer !
Le succès en économie, semble-t-il, dépend de "paris" sur l'impact de mesures dont la (pré)visibilité des résultats n'est pas claire (au moins pour moi et, sans doute, pour un grand nombre de Français, peut-être même pour les décideurs !) et l'effet est le plus souvent différé ... C'est bien pourquoi le Français, moyen ou pas, plutôt que de juger sur
le champ les mesures prises, devrait patienter et sanctionner les résultats obtenus ... le moment venu (à des échéances compatibles avec "l'effet de retard" en économie, mais pas trop espacées non plus !), et d'autant plus sévèrement qu'il en a subi des désagréments sans bénéfices à la fin . On rejoint ainsi la troisième observation faite par nos économistes de télévision, incontestable !
* l'investisseur peut aussi agir par passion, pour aider ou favoriser un "ami", une politique, ...
** spéculation, rente (notamment, délégation des décisions d'emploi du capital offert contre forte rétribution), acquisition de patrimoine, consommation ... ( ces voies peuvent
aussi créer indirectement de l'emploi, mais pas nécessairement en France, ni aussi efficacement que par la création ou le développement d'une entreprise sur le territoire).
*** innovation, adaptation aux goûts des clients, adaptation aux possibilités de financement des clients, service après-vente, baisse du coût du capital (intérêts, dividendes,...),
développement de la productivité (informatique, robots, heures supplémentaires, p. ex. ) dont l'incidence sur l'emploi est discutée (l'augmentation de la productivité donc de
la production, en principe, compense-t-elle les pertes de recrutement ? ... je n'en sais rien ! ) .
**** en France, la recherche est majoritairement "publique" .
***** cette nécessité peut être vue comme positive pour notre jugement des entreprises, mais elle affecte leur compétitivité plus directement et sévèrement qu'une
"redistribution" raisonnable au niveau étatique .
C'est le credo des "libéraux-radicaux" ! Je ne suis pas suffisamment compétent pour juger avec assurance de l'intérêt de supprimer ou baisser des taxes (lesquelles, à quel
degré ?) en vue d'attirer des investisseurs en France et faire diminuer le chômage des Français, leur préoccupation principale. La première question qui me vient à l'esprit
est celle du motif de l'indigence capitalistique en France ( 5° puissance économique du monde et salvatrice des banques, avec d'autres, au moment de la "crise financière")
pour ses entreprises. Le capital "français" serait-il utilisé ailleurs, et pas dans l'intérêt de l'emploi sur notre sol ?
J'ai assisté, avec un peu d'étonnement, à l'exposé péremptoire d'explications (sur un plateau TV) de fervents défenseurs de l'éradication universelle de la taxe. Trois arguments étaient notamment assénés:
- le Français "moyen" ne comprend pas bien le lien entre la richesse (le capital), les taxes et l'emploi ( qui est son souci principal) ;
- la France est le Pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés, et aussi celui où le chômage structurel est le plus fort; conclusion: la dépense publique ne crée pas d'emploi !
- en économie, l'effet des mesures est lent, il faut donc beaucoup de patience !
Je ne suis ni économiste, ni détenteur de diplômes d'économie, mais il me reste un peu de bon sens ... Gaulois ! Voici quelques commentaires suscités par cette étrange
"leçon d'économie".
Créer de l'emploi, c'est sûr, nécessite de l'investissement, le capital des investisseurs. Il faut donc les attirer. Mais observons immédiatement que l'investissement n'a évi - demment pas pour but la création d'emploi, mais l'augmentation de la richesse de l'investisseur, et cela n'a rien d'incongru, d'immoral, ni de répréhensible ...
L'investissement favorise l'emploi par la création de travail sur le territoire (développement ou création d'entreprises) lorsque cette méthode est jugée la plus rentable par l'investisseur* comme "placement" de son capital. Sinon, il investira autrement** !
Doit-on conclure aussi que la faiblesse de l'investissement dans nos entreprises serait en rapport avec le "niveau" de leurs dirigeants: mal payés, les grands dirigeants Français quitteraient-ils notre sol, remplacés par des étrangers moins capables mais acceptant ces conditions indignes (!) ? Pour les autres, leur formation serait-elle insuffisante, leur compétence peu rassurante ? Ce qui expliquerait le peu d'engouement à investir chez nous !
On remarque aussi que les "dégraissages" des entreprises sont assez bien récompensés, et qu'ils sont plus faciles à décider depuis l'étranger, ce qui encouragerait la création
de sociétés bénéficiant des avantages de l'aménagement de notre territoire mais dirigées de l'extérieur, avec un effet sur l'emploi plus aléatoire, incertain à terme ! De la
même façon, la délocalisation des centres de direction donne à l'entreprise des avantages fiscaux substantiels, mais pas pour le pays "hébergeur" qui peut gagner des emplois, mais perdre beaucoup pour ses finances. Celui-ci peut donc être tenté de rejeter ces sociétés. La mondialisation de l'économie, son dumping social et fiscal, n'ont vraisembla - blement pas favorisé la France et son modèle social. Faut-il alors le sacrifier, jusqu'où ?
C'est vrai, si on constate parfois que l'augmentation de l'investissement n'entraine pas une baisse du chômage, on sait aussi qu'une absence d'investissement n'entraîne pas le chômage à la baisse ... à coup sûr !
Pour investir et créer de l'emploi, le meilleur moyen est de financer, sur notre territoire, la production de biens et de services très demandés, compétitifs sur le marché, proposés à des acheteurs qui peuvent se les payer, ... pardi ! Supprimer ou baisser les taxes augmente la compétitivité à condition que cette mesure soit reportée sur les prix, c'est évident. Mais l'efficacité de telles décisions est très variable en fonction de la part que représentent ces taxes dans le prix des biens ou services produits. Les entreprises ne sont évidemment pas dans une situation homogène quant à l'impact des taxes sur la compétitivité. Il faut noter aussi que le prix n'est pas le seul paramètre de leur compéti - tivité***. La manipulation des paramètres de l'économie des entreprises (dont les taxes) ne pourra être optimale pour l'emploi que si on l'ajuste de façon décentralisée, nuan - cée, selon les branches, la nature des biens et services produits, la taille des entreprises; un travail très compliqué qui exige sans doute bien plus de souplesse d'esprit, de pragmatisme et de connaissance de l'entreprise, que de théories et de décisions générales et définitives !
" La dépense publique ne crée pas d'emploi ": peuchère, ... elle n'est pas faite pour ça ! Et si elle crée des emplois, ce sont des fonctionnaires et agents de l'Etat tant espérés (!) par ceux qui énoncent cette loi avec beaucoup de condescendance; que ceux-là se réjouissent donc que la dépense publique ne crée pas d'emploi, si c'est le cas, comme ils l'affirment ! Des emplois publics, il en faut tout de même (1 emploi sur 5 en France environ, est-ce trop ? ... je n'en sais rien !) car la dépense publique sert, justement, à créer les conditions favorables au bon fonctionnement de l'entreprise (formation, recherche****, sécurité, aménagement du territoire, soutien juridique, services d'administration, contrôle de la qualité des produits et services, de la concurrence, ...). La dépense publique sert aussi à compléter les revenus de ceux des Français qui ne peuvent vivre correctement de leurs salaires ni assurer un avenir à leur famille ( épargner), ne l'oublions pas ...
Si, en France, la forte dépense publique ne fait pas baisser le chômage, c'est soit qu'elle est mal conçue pour rendre l'environnement des entreprises favorable à leur déve - loppement ( complications et excès administratifs, détournement de son utilisation par rapport à ses objectifs, insuffisance du contrôle de l'efficacité des décisions, ...), ou par -ce que le niveau des salaires oblige à une action sociale forte de l'Etat afin de faire vivre les Français dignement (ou que le Français moyen serait trop exigeant de confort, donc de revenus ?), ... ou un peu de ces deux explications. A chacun de choisir !
Baisser ou supprimer les taxes (la dépense publique) peut donc avoir aussi un effet négatif pour les entreprises: dégradation de leur environnement, nécessaire augmentation des minima salariaux ***** L'idéal, pour l'entrepreneur et l'entreprise, serait que ces taxes soient reportées sur l'ensemble des contribuables plutôt que peser sur leur com - pétitivité. On va alors diminuer le pouvoir d'achat des citoyens, porter atteinte à leur "moral" et à leur envie de consommer, .... un effet négatif sur le marché intérieur.
Au bout du compte, pas facile de trouver le bon dosage des taxes, leur bonne adaptation à leurs deux objectifs rappelés ci-dessus ! La science économique n'est pas seulement déterminée par des chiffres, par des lois sûres et permanentes, favorables aux uns et sans inconvénients pour les autres, pour leur humeur et leur vote ... Il faut donc aussi arbitrer !
Le succès en économie, semble-t-il, dépend de "paris" sur l'impact de mesures dont la (pré)visibilité des résultats n'est pas claire (au moins pour moi et, sans doute, pour un grand nombre de Français, peut-être même pour les décideurs !) et l'effet est le plus souvent différé ... C'est bien pourquoi le Français, moyen ou pas, plutôt que de juger sur
le champ les mesures prises, devrait patienter et sanctionner les résultats obtenus ... le moment venu (à des échéances compatibles avec "l'effet de retard" en économie, mais pas trop espacées non plus !), et d'autant plus sévèrement qu'il en a subi des désagréments sans bénéfices à la fin . On rejoint ainsi la troisième observation faite par nos économistes de télévision, incontestable !
* l'investisseur peut aussi agir par passion, pour aider ou favoriser un "ami", une politique, ...
** spéculation, rente (notamment, délégation des décisions d'emploi du capital offert contre forte rétribution), acquisition de patrimoine, consommation ... ( ces voies peuvent
aussi créer indirectement de l'emploi, mais pas nécessairement en France, ni aussi efficacement que par la création ou le développement d'une entreprise sur le territoire).
*** innovation, adaptation aux goûts des clients, adaptation aux possibilités de financement des clients, service après-vente, baisse du coût du capital (intérêts, dividendes,...),
développement de la productivité (informatique, robots, heures supplémentaires, p. ex. ) dont l'incidence sur l'emploi est discutée (l'augmentation de la productivité donc de
la production, en principe, compense-t-elle les pertes de recrutement ? ... je n'en sais rien ! ) .
**** en France, la recherche est majoritairement "publique" .
***** cette nécessité peut être vue comme positive pour notre jugement des entreprises, mais elle affecte leur compétitivité plus directement et sévèrement qu'une
"redistribution" raisonnable au niveau étatique .
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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