Des "privés" dans les affaires publiques !
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Des "privés" dans les affaires publiques !
Des "privés" dans les affaires publiques !
La "privatisation" est aujourd'hui un sujet de débat, à propos de la SNCF notamment. Pour le citoyen moyen, privatiser, c'est vendre à des sociétés privées.
N'étant pas un spécialiste de ces questions , je peux tenter une analyse moins sommaire, mais pas moins ingénue.
Il me semble qu'il faut d'abord distinguer entre "privatisation" et ouverture du capital, une question de degré plus que de méthode.
Dans notre système "capitaliste" ( ce n'est pas injurieux ! ) , c'est le détenteur du capital qui décide. Ouvrir le capital c'est donc partager la décision. Ce partage n'est
réel que si un partenaire investit suffisamment pour "peser" dans les décisions. Dans le cas contraire, il ne s'agit que d'une opération de recherche de capital à moindre
coût d'un côté (rappelons sur ce point, que le "capitaliste" le moins exigeant est généralement … l'épargnant !), de recherche d'une rente de l'autre.
Partager la décision n'est pas nécessairement un mal. Cela dépend de la confiance accordée à son partenaire, de l'intérêt à faire participer à la décision un associé très compétent ( à condition qu'il ne soit pas aussi un concurrent !) . C'est aussi, en principe, partager les bénéfices ou les déboires des décisions prises, la recherche d'un
soutien pour les bons et les mauvais jours ... N'oublions pas, quand même, que personne n'engage son capital sans espérer un gain ( pas même le contribuable !). Trouver
des partenaires capitalistes n'est donc pas un mauvais signe … On peut même faire jouer la concurrence et n'accepter, pour les affaires aux perspectives juteuses, que des associés "partageux"!
La question primordiale est en fait celle de la décision concédée. Un partenaire capitaliste ne risquera généralement son capital que s'il juge son bénéfice très probable, et
il le jugera d'autant plus probable qu'il décide lui-même (ou, au moins, qu'il dispose d'un veto à des décisions qui ne lui semblent pas favorables). Et le "secteur public" a
bien d'autres contraintes (stratégiques, sociales, budgétaires …) que l'impératif de la rentabilité, considérée comme la seule preuve d'efficacité dans le secteur marchand. L'incompétence souvent reprochée à l'Etat dans son rôle de gestionnaire tient beaucoup à cela. Cette contrainte ne doit cependant pas justifier un laxisme, ni justifier de ne
pas rechercher la compétitivité, c'est vrai. Le partenaire privé associé à l'Etat (ou à l'un de ses "établissements") devra donc se contenter d'engranger des gains (s'il y en a),
et prendre le risque de ne donner que son avis, charge à lui de convaincre l'Etat dont il devra suivre les décisions … Le "devoir d'obéissance" fait son entrée dans le capitalis -
me d'Etat !! Est-ce bien raisonnable, peut-on trouver des volontaires dans ces conditions ? … Pourquoi n'y aurait-il pas des capitalistes sûrs de leurs capacités de persuasion
et de leur optimisme pour l'avenir d'une "affaire", fût-elle publique !
En fin de compte, ouvrir le capital ne semble pas une faute contre la logique économique, ni même contre l'intérêt général.
La privatisation est un renoncement à la prise en charge d'une mission par l'Etat, alors transmise à un acteur privé, pour diverses raisons (incompétence, coût , …). Ce renoncement ne se conçoit pas pour des missions à caractère stratégique. Quant au reste, trouver des capitalistes volontaires pour prendre en charge des services de l'Etat, accepter contractuellement des "obligations sociales", à un moindre coût, n'est pas un non-sens, … c'est même un miracle ! Lorsqu'il se produit, profitons-en. Y aura - t -
il une incidence négative sur l'emploi ? Difficile de conclure: baisse de l'emploi dans le secteur public, hausse de l'emploi dans le secteur privé, baisse de la dépense publi -
que, donc de l'impôt, donc accroissement de la consommation, … Même un énarque rendrait grâce ( pas un "politique") !
Ne décidons donc pas hâtivement, ou par principe, que l'ouverture du secteur étatique au capital privé, ou même la privatisation de certaines fonctions est un mal a priori. Chaque possibilité doit être examinée au cas par cas. Placer des "privés" dans les affaires de l'Etat ne doit pas faire systématiquement soupçonner qu'il y a une entourloupe
du citoyen en cours !!
La "privatisation" est aujourd'hui un sujet de débat, à propos de la SNCF notamment. Pour le citoyen moyen, privatiser, c'est vendre à des sociétés privées.
N'étant pas un spécialiste de ces questions , je peux tenter une analyse moins sommaire, mais pas moins ingénue.
Il me semble qu'il faut d'abord distinguer entre "privatisation" et ouverture du capital, une question de degré plus que de méthode.
Dans notre système "capitaliste" ( ce n'est pas injurieux ! ) , c'est le détenteur du capital qui décide. Ouvrir le capital c'est donc partager la décision. Ce partage n'est
réel que si un partenaire investit suffisamment pour "peser" dans les décisions. Dans le cas contraire, il ne s'agit que d'une opération de recherche de capital à moindre
coût d'un côté (rappelons sur ce point, que le "capitaliste" le moins exigeant est généralement … l'épargnant !), de recherche d'une rente de l'autre.
Partager la décision n'est pas nécessairement un mal. Cela dépend de la confiance accordée à son partenaire, de l'intérêt à faire participer à la décision un associé très compétent ( à condition qu'il ne soit pas aussi un concurrent !) . C'est aussi, en principe, partager les bénéfices ou les déboires des décisions prises, la recherche d'un
soutien pour les bons et les mauvais jours ... N'oublions pas, quand même, que personne n'engage son capital sans espérer un gain ( pas même le contribuable !). Trouver
des partenaires capitalistes n'est donc pas un mauvais signe … On peut même faire jouer la concurrence et n'accepter, pour les affaires aux perspectives juteuses, que des associés "partageux"!
La question primordiale est en fait celle de la décision concédée. Un partenaire capitaliste ne risquera généralement son capital que s'il juge son bénéfice très probable, et
il le jugera d'autant plus probable qu'il décide lui-même (ou, au moins, qu'il dispose d'un veto à des décisions qui ne lui semblent pas favorables). Et le "secteur public" a
bien d'autres contraintes (stratégiques, sociales, budgétaires …) que l'impératif de la rentabilité, considérée comme la seule preuve d'efficacité dans le secteur marchand. L'incompétence souvent reprochée à l'Etat dans son rôle de gestionnaire tient beaucoup à cela. Cette contrainte ne doit cependant pas justifier un laxisme, ni justifier de ne
pas rechercher la compétitivité, c'est vrai. Le partenaire privé associé à l'Etat (ou à l'un de ses "établissements") devra donc se contenter d'engranger des gains (s'il y en a),
et prendre le risque de ne donner que son avis, charge à lui de convaincre l'Etat dont il devra suivre les décisions … Le "devoir d'obéissance" fait son entrée dans le capitalis -
me d'Etat !! Est-ce bien raisonnable, peut-on trouver des volontaires dans ces conditions ? … Pourquoi n'y aurait-il pas des capitalistes sûrs de leurs capacités de persuasion
et de leur optimisme pour l'avenir d'une "affaire", fût-elle publique !
En fin de compte, ouvrir le capital ne semble pas une faute contre la logique économique, ni même contre l'intérêt général.
La privatisation est un renoncement à la prise en charge d'une mission par l'Etat, alors transmise à un acteur privé, pour diverses raisons (incompétence, coût , …). Ce renoncement ne se conçoit pas pour des missions à caractère stratégique. Quant au reste, trouver des capitalistes volontaires pour prendre en charge des services de l'Etat, accepter contractuellement des "obligations sociales", à un moindre coût, n'est pas un non-sens, … c'est même un miracle ! Lorsqu'il se produit, profitons-en. Y aura - t -
il une incidence négative sur l'emploi ? Difficile de conclure: baisse de l'emploi dans le secteur public, hausse de l'emploi dans le secteur privé, baisse de la dépense publi -
que, donc de l'impôt, donc accroissement de la consommation, … Même un énarque rendrait grâce ( pas un "politique") !
Ne décidons donc pas hâtivement, ou par principe, que l'ouverture du secteur étatique au capital privé, ou même la privatisation de certaines fonctions est un mal a priori. Chaque possibilité doit être examinée au cas par cas. Placer des "privés" dans les affaires de l'Etat ne doit pas faire systématiquement soupçonner qu'il y a une entourloupe
du citoyen en cours !!
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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