Une réforme pour l'antiparlementarisme !
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Une réforme pour l'antiparlementarisme !
UNE REFORME CONSTITUTIONNELLE
La diminution du nombre de députés dans le projet de réforme constitutionnelle nous est expliquée par le fait que le député, dans notre système démocratique,
ne représente pas ses mandataires mais, chacun, l'ensemble des Français. Ce serait le sénateur qui serait le porte-parole du citoyen, dans sa singularité locale .
Etrange discours, qui risque de renforcer l'antiparlementarisme !
Ce point de vue, sans doute conforme à la lettre des textes constitutionnels, est peut-être tout à fait compréhensible par un énarque, beaucoup moins par un citoyen
moyen. Celui-ci est vraisemblablement persuadé qu'il élit un député qui va intervenir , au Parlement ou ailleurs, pour faire valoir son opinion et ses problèmes. Mais,
de fait, c'est le sénateur, qui n'est pas élu par lui, qui le représenterait, nous dit-on ! Un Français des Landes est donc représenté au Parlement de la même manière
par le député de la Moselle ou de la Corse, que par celui des Landes ! Il est vrai qu'un député, théoriquement, décide au nom de l'intérêt général (ou de celui du parti
dont il porte l'étiquette ?), sauf que le député de Moselle ou de Corse est choisi par des Alsaciens ou par des Corses et pas par des Landais! C'est-à-dire qu'on ne sépare
pas, dans le rôle du député, sa fonction de législateur (idéal) de celle " d'élu du peuple", … le peuple de ceux qui l'ont choisi et qui comptent sur lui pour le représenter.
Car il est évident, pour le citoyen moyen, que le député joue un rôle de "relais démocratique" bien plus actif dans la vie politique que celui du sénateur (à tort?). Il y a
donc un bel effort de pédagogie à faire encore pour nous expliquer le fonctionnement de notre système démocratique et pour nous persuader qu'il est crucial d'aller élire
son député ! La simplification constitutionnelle, avant de s'attaquer au nombre, ne devrait-elle pas concerner d'abord (ou en même temps) la définition des rôles et des responsabilités des élus ?
Quant à la dose de "proportionnelle", elle est sans doute un "progrès démocratique", mais il est très difficile au citoyen moyen d'arbitrer sur les avantages et les inconvénients d'une plus forte dose. A expérimenter progressivement, donc ?
N'y a-t-il pas aussi, dans cette vision du rôle des députés, une manœuvre pour renforcer encore le rôle des partis politiques dans le jeu démocratique ?
La diminution du nombre de députés dans le projet de réforme constitutionnelle nous est expliquée par le fait que le député, dans notre système démocratique,
ne représente pas ses mandataires mais, chacun, l'ensemble des Français. Ce serait le sénateur qui serait le porte-parole du citoyen, dans sa singularité locale .
Etrange discours, qui risque de renforcer l'antiparlementarisme !
Ce point de vue, sans doute conforme à la lettre des textes constitutionnels, est peut-être tout à fait compréhensible par un énarque, beaucoup moins par un citoyen
moyen. Celui-ci est vraisemblablement persuadé qu'il élit un député qui va intervenir , au Parlement ou ailleurs, pour faire valoir son opinion et ses problèmes. Mais,
de fait, c'est le sénateur, qui n'est pas élu par lui, qui le représenterait, nous dit-on ! Un Français des Landes est donc représenté au Parlement de la même manière
par le député de la Moselle ou de la Corse, que par celui des Landes ! Il est vrai qu'un député, théoriquement, décide au nom de l'intérêt général (ou de celui du parti
dont il porte l'étiquette ?), sauf que le député de Moselle ou de Corse est choisi par des Alsaciens ou par des Corses et pas par des Landais! C'est-à-dire qu'on ne sépare
pas, dans le rôle du député, sa fonction de législateur (idéal) de celle " d'élu du peuple", … le peuple de ceux qui l'ont choisi et qui comptent sur lui pour le représenter.
Car il est évident, pour le citoyen moyen, que le député joue un rôle de "relais démocratique" bien plus actif dans la vie politique que celui du sénateur (à tort?). Il y a
donc un bel effort de pédagogie à faire encore pour nous expliquer le fonctionnement de notre système démocratique et pour nous persuader qu'il est crucial d'aller élire
son député ! La simplification constitutionnelle, avant de s'attaquer au nombre, ne devrait-elle pas concerner d'abord (ou en même temps) la définition des rôles et des responsabilités des élus ?
Quant à la dose de "proportionnelle", elle est sans doute un "progrès démocratique", mais il est très difficile au citoyen moyen d'arbitrer sur les avantages et les inconvénients d'une plus forte dose. A expérimenter progressivement, donc ?
N'y a-t-il pas aussi, dans cette vision du rôle des députés, une manœuvre pour renforcer encore le rôle des partis politiques dans le jeu démocratique ?
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
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Date d'inscription : 21/01/2016
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