Les partis !
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Les partis !
LES PARTIS
Le Général de GAULLE détestait les partis. Il a conçu la 5° République pour délivrer les Français de leur emprise, de l’éparpillement des opinions politiques et des
difficultés consécutives à gouverner. Il jugeait peut-être aussi le citoyen moyen trop « manipulable » et à leur merci. Dans tous les partis, on se réclame du Général .
Nos hommes politiques ne sont donc pas rancuniers, en particulier ceux qui sont casés dans les deux « hyperstructures » nées de cette œuvre, celles qui ont cadenassé
notre vie politique et ont substitué l’affrontement permanent à la dispersion. Par lassitude, ou après avoir constaté l’échec de cette méthode à bout de souffle, les Fran -
çais semblent réclamer « autre chose ».
Si le renouvellement de l’air politique consistait à ajouter aux partis, que l’on croit à l’arrêt ou même moribonds, un parti « en marche »*, le système en route me pa -
raîtrait peu novateur. Est-ce bien cela qui est attendu avec impatience ? Mes capacités d’analyse limitées mais encore « en marche » me laissent dubitatif. C’est, bien sûr,
le changement de la méthode et des habitudes qui est espéré. En outre, un parti constitué de « partisans » d’opinions malgré tout divergentes semble assez fragile, même
si la promesse de « dépassement » de leurs convictions est affichée avec enthousiasme. Elle exige vraisemblablement une dose d’héroïsme politique sous-évaluée ! La
tentative est cependant louable, et nous sommes curieux de ses résultats, d’autant que « la droite » et « la gauche » sont susceptibles de spasmes violents, voire de résurrection, et que subsiste encore un « coup » jamais joué !
Le problème de fond est d’une difficulté extrême, puisque il se résume à ces deux questions : la vie démocratique peut-elle se passer des « partis »* ( ce qui ne signifie
pas que les partis doivent disparaître), et comment ? Il n’est pas sûr qu’un cursus à Sc. Po, puis à l’ENA, suffise à féconder des esprits et engendrer une solution accep -
table*.
N’ayant pas bénéficié de ce cursus, je n’ai aucune chance de faire avancer la question. Seul le bon sens m’autorise quelques commentaires.
La perception d’une défaillance actuelle de la politique est peut-être, justement, dans le fait que le « souverain » ( ce qui détermine la réalité et la nature de la démocratie,
si elle est encore enviée) , est aujourd’hui « le parti », en collaboration ou en concurrence avec d’autres prétendants (les médias, les juges, la finance, la rue, …) et non le citoyen (dans la limite de ses capacités). Le gouver - nement des partis est maintenant ressenti comme privatif de liberté parce qu’il contraint à donner « carte blanche »
à un représentant chargé de faire appliquer les solutions à nos problèmes concoctées par son parti, en tout et pour longtemps. La « loi du parti » pousse à une forme de
soumission. Impossible, dans notre système, de faire des choix en fonction des problèmes traités, sans compter les qualificatifs de renégat , d’instable, d’indécis, de calculateur, …, qui menaceraient celui qui se prendrait à ce jeu de l’intelligence ! Pourtant, il existe peut-être des solutions*. Je n’ose pas en évoquer ici …
* « Oui, notre parti c'est le parti de tous ceux qui n'ont pas pris de parti . Sans parti pris, nous avons pris le parti de prendre la tête d'un parti placé au-dessus des partis.
En bref un parti qui puisse protéger la patrie de tous les autres partis. ». Pierre Dac
Le Général de GAULLE détestait les partis. Il a conçu la 5° République pour délivrer les Français de leur emprise, de l’éparpillement des opinions politiques et des
difficultés consécutives à gouverner. Il jugeait peut-être aussi le citoyen moyen trop « manipulable » et à leur merci. Dans tous les partis, on se réclame du Général .
Nos hommes politiques ne sont donc pas rancuniers, en particulier ceux qui sont casés dans les deux « hyperstructures » nées de cette œuvre, celles qui ont cadenassé
notre vie politique et ont substitué l’affrontement permanent à la dispersion. Par lassitude, ou après avoir constaté l’échec de cette méthode à bout de souffle, les Fran -
çais semblent réclamer « autre chose ».
Si le renouvellement de l’air politique consistait à ajouter aux partis, que l’on croit à l’arrêt ou même moribonds, un parti « en marche »*, le système en route me pa -
raîtrait peu novateur. Est-ce bien cela qui est attendu avec impatience ? Mes capacités d’analyse limitées mais encore « en marche » me laissent dubitatif. C’est, bien sûr,
le changement de la méthode et des habitudes qui est espéré. En outre, un parti constitué de « partisans » d’opinions malgré tout divergentes semble assez fragile, même
si la promesse de « dépassement » de leurs convictions est affichée avec enthousiasme. Elle exige vraisemblablement une dose d’héroïsme politique sous-évaluée ! La
tentative est cependant louable, et nous sommes curieux de ses résultats, d’autant que « la droite » et « la gauche » sont susceptibles de spasmes violents, voire de résurrection, et que subsiste encore un « coup » jamais joué !
Le problème de fond est d’une difficulté extrême, puisque il se résume à ces deux questions : la vie démocratique peut-elle se passer des « partis »* ( ce qui ne signifie
pas que les partis doivent disparaître), et comment ? Il n’est pas sûr qu’un cursus à Sc. Po, puis à l’ENA, suffise à féconder des esprits et engendrer une solution accep -
table*.
N’ayant pas bénéficié de ce cursus, je n’ai aucune chance de faire avancer la question. Seul le bon sens m’autorise quelques commentaires.
La perception d’une défaillance actuelle de la politique est peut-être, justement, dans le fait que le « souverain » ( ce qui détermine la réalité et la nature de la démocratie,
si elle est encore enviée) , est aujourd’hui « le parti », en collaboration ou en concurrence avec d’autres prétendants (les médias, les juges, la finance, la rue, …) et non le citoyen (dans la limite de ses capacités). Le gouver - nement des partis est maintenant ressenti comme privatif de liberté parce qu’il contraint à donner « carte blanche »
à un représentant chargé de faire appliquer les solutions à nos problèmes concoctées par son parti, en tout et pour longtemps. La « loi du parti » pousse à une forme de
soumission. Impossible, dans notre système, de faire des choix en fonction des problèmes traités, sans compter les qualificatifs de renégat , d’instable, d’indécis, de calculateur, …, qui menaceraient celui qui se prendrait à ce jeu de l’intelligence ! Pourtant, il existe peut-être des solutions*. Je n’ose pas en évoquer ici …
* « Oui, notre parti c'est le parti de tous ceux qui n'ont pas pris de parti . Sans parti pris, nous avons pris le parti de prendre la tête d'un parti placé au-dessus des partis.
En bref un parti qui puisse protéger la patrie de tous les autres partis. ». Pierre Dac
max mayneris- Nombre de messages : 215
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