LA CABRIOLE DES VALEURS !
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LA CABRIOLE DES VALEURS !
Ce n'est pas la pluie, mais les fortes chaleurs qui enferment les Dacquois chez eux! J'en profite pour donner la suite promise , et amusée, aux commentaires récents.
LA CABRIOLE DES VALEURS !
Quelques commentaires personnels ( un peu sommaires et candides compte tenu de mon expertise limitée, et donc ... "populistes" ? ) sur les divergences entre "la gauche" et "la droite" .
La cause principale du désaccord pourrait être la question du traitement de l'inégalité à nos origines. Tout semble découler de là. L' explication paraît un peu vaporeuse, digne d'un "intello", ou une ruse suspecte, elle est pourtant d'une navrante banalité.
Nous arrivons sur la "crôute" bénéficiaires d'un héritage génétique, patrimonial ( ...ou avec des dettes !) , et social. Quelle chance ! Cet héritage est bien entendu différent pour chacun de nous et plus ou moins garant de bonheur. Il y a inégalité au départ .
Faut-il, au nom de la justice, de la morale, de la charité, "machiner" un système, des processus, pour atténuer, gommer ces inégalités initiales ? C'est l'option dite " de gauche " ( à des degrés divers, suivant le degré d'exaltation du partisan), qui se place donc du point de vue de l'intérêt ... de l'individu ! Beaucoup pensent néammoins que l'inégalité est généralement admise, tolérée, mais que c'est " l'excès d'inégalité " qui est source du sentiment d'injustice ( à partir de quand y a-t-il injustice ? ... à chacun de décider ! ) qui alimenterait les rangs des partisans "de gauche". C'est possible.
Mais cette aventure de la lutte contre l'inégalité est très risquée: outre qu'elle défie un état de nature, elle entraine mécaniquement vers l'uniformité dans la longueur du temps. Privée de l'envie, de l'espérance, de l'effort, la société tend
à la stagnation et à l'ennui d'abord, au déclassement dans la compétition entre les civilisations ensuite .
Faut-il, pour assurer l'intérêt de la vie et le progrès de la société, laisser en l'état les inégalités, ... ? Si, en outre, ces inégalités s'atténuent, sans disparaître, par "effet de ruissellement" dans un système libéral, pourquoi ne pas le laisser
agir ? C'est l'option dite " de droite " (à des degrés divers, suivant le degré d'exaltation du partisan) qui se place donc
du point de vue de l'intérêt ... collectif et dément ainsi l'opinion fréquemment avancée d'une absence de conscience collective de la droite !
Certains pensent que les rangs des partisans de cette option sont grossis par ceux qui n'auraient aucun intérêt à ce que leur situation change. C'est possible. Mais l'immobilisme a aussi ses risques !
C'EST A N'Y PLUS RIEN COMPRENDRE, AVEC CETTE INVERSION DES VALEURS ( individu / collectif) ! ... ou c'est moi
qui n'ai rien compris !
On peut discuter aussi des méthodes utilisées par les deux camps pour réaliser leurs intentions charitables ou salvatrices.
Observons d'abord que l'action sur l'héritage patrimonial est la plus facile , puis sur le sociétal, pour l'instant interdite
(mais bientôt pas impossible) sur le patrimoine génétique.
Pour la première voie, dite de gauche, les moyens de la fiscalité et de la nationalisation sont sans doute les plus usuels, ainsi que l'éducation (l'instruction) "publique" et une forte utilisation de "services publics".
Un moyen puissant est le "syndicalisme", qui permet de rassembler des protestataires et de l'énergie, d'exprimer les mécontentements, de faire front à la logique comptable des capitaux avec celle des slogans et des banderoles (ou de méthodes plus ... persuasives, économiquement bien plus contestables, quelquefois peu soucieuses de l'intérêt géné -
ral !), et de se constituer quelques "acquis" !
On tente d' y ajouter des procédés plus subtils, mais d'une mise en oeuvre problématique, et moins efficaces : la valorisation du mérite ( reprise à droite - voir ci-dessous -), la compensation de la pénibilité .
Pour la deuxième voie, dite de droite, l'exercice est plus délicat car le but est apparemment moins généreux. Voici quatre procédés pour limiter le dépouillement, le découragement de ceux qui veulent investir, entreprendre, puis ... " faire ruisseler " .
Se protéger.
Le risque pris par l'entrepreneur qui mise son capital sur une affaire justifie une rémunération prioritaire et conséquente (une sorte d'auto-assurance ), ainsi que des " mécanismes d'assurance " gratuits ( le principe actuel des "S.A.R.L": l'entrepreneur risque son propre capital - encore heureux ! - ; en cas d'échec, le pouvoir sur l'entreprise - ce qui en reste - passe aux créanciers non remboursés, pour solde de tout compte). Ce traitement plutôt généreux a une logique acceptable (sinon, plus personne ne prendra de risques, ...ou ira les prendre ailleurs !), mais semble tout de même faire un usage du risque ... prudent, qui relativise le caractère aventureux de l'entreprenariat. Bien que souhaitable, il ne faut donc pas brandir trop péremptoirement la justification d'une forte rémunération de l'entrepreneur par le risque ( qu'il modère de cette manière) !
Conserver un pouvoir économique ... mérité.
Le deuxième procédé est l'application du système "capitaliste" ( il n'y a aucun contenu péjoratif dans ce terme qui désigne simplement une organisation possible du fonctionnement de l'économie) par lequel, pour des raisons d'efficacité écono - mique, le pouvoir de décision est donné aux détenteurs du capital ( actionnaire, chef d'entreprise) et non aux "acteurs" de la production. En particulier, celui de décider de sa rémunération. Mais le détenteur de ce pouvoir éprouve le besoin de se justifier, concernant sa rémunération, en invoquant un "mérite" particulier : celui de créer des emplois et de la croissance. Il y a, là aussi, une logique incontestable: l'utilité sociale est indéniable (on peut tout de même se demander ce que devient ce mérite et comment le rémunérer lorsqu'il y a destruction d'emplois, ou lorsque la croissance patine; le chef d'entreprise est-il d'ailleurs seul responsable, comme créateur et comme destructeur ?). Et il y a tout aussi indéniablement de multiples formes d'efforts et de mérites, autrement que dans l'emploi des capitaux et ailleurs que dans le seul domaine économique ! Voilà donc une source de complications et de contestations des rémunérations. Ajoutons que l'emploi et la croissance sont aussi les facteurs de prospérité de l'entreprise, de l'écoulement de la production, les conditions même de son existence ( leur "création" est donc autant un intérêt qu'un mérite, ... et c'est tant mieux !). Sans compter tous les débats possibles sur les "mérites" relatifs des uns et des autres (utilité sociale, efforts consentis, ...). Je me demande si "l'entrepreneur" ne devrait pas justifier la hauteur de sa récompense, son mérite, de façon plus évidente en l'indexant sur sa capacité singulière à créer de " l'envie de consommer " les biens, les services, les émotions qu'il propose, c'est-à-dire sur les résultats de son entreprise qui "ruisselent" alors sur l'ensemble de la société .
Menacer.
Le troisième procédé consiste à menacer de fuite pour échapper à un traitement jugé défavorable, même si celui-ci ne mène pas à une spoliation grave, ou à un risque fort de catastrophe personnelle ( j'irai entreprendre, investir ou m'employer ailleurs, simplement parce que c'est plus avantageux !) . Il répond en apparence à l'exercice de la liberté et de la concurrence. C'est tout de même une forme notoire d'égoïsme (observation naïve!), une " trahison molle" de la Nation, une allégeance aux doctrines universalistes, à leurs versions multinationales ou apatrides. Même s'il n'est pas illégal, ce procédé peut être très mal perçu par un "patriote". Il y a d'autres méthodes, plus loyales et citoyennes, pour exprimer l'injustice ressentie sans abandonner la Nation: la pro - testation, la grève (y compris de l'impôt !) , et surtout le vote.
Communiquer.
Bien entendu, constatant les bienfaits du syndicalisme, on se constitue, à droite, une version adaptée du syndicat qui brandit, plutôt que des banderoles, la parole et sa certitude de détenir les "vérités" relevant du savoir ( ... ce n'est pas scandaleux, si l'on en juge par la hauteur de l'empilement des diplômes détenus par ses adhérents !) .
Ce regard amusé , simpliste ("populiste" ?), à gauche et à droite permet de penser, je l'espère, qu'il pourrait tout de
même y avoir quelques raisons de ne pas transformer des divergences incontestables en "casus belli", de faire amende honorable d'imperfections "de tout bord", de se chicaner utilement (... un rêve pour le citoyen, une menace pour "l'homme politique" ?), sans défaire une cohésion nationale dont nous avons bien besoin !
LA CABRIOLE DES VALEURS !
Quelques commentaires personnels ( un peu sommaires et candides compte tenu de mon expertise limitée, et donc ... "populistes" ? ) sur les divergences entre "la gauche" et "la droite" .
La cause principale du désaccord pourrait être la question du traitement de l'inégalité à nos origines. Tout semble découler de là. L' explication paraît un peu vaporeuse, digne d'un "intello", ou une ruse suspecte, elle est pourtant d'une navrante banalité.
Nous arrivons sur la "crôute" bénéficiaires d'un héritage génétique, patrimonial ( ...ou avec des dettes !) , et social. Quelle chance ! Cet héritage est bien entendu différent pour chacun de nous et plus ou moins garant de bonheur. Il y a inégalité au départ .
Faut-il, au nom de la justice, de la morale, de la charité, "machiner" un système, des processus, pour atténuer, gommer ces inégalités initiales ? C'est l'option dite " de gauche " ( à des degrés divers, suivant le degré d'exaltation du partisan), qui se place donc du point de vue de l'intérêt ... de l'individu ! Beaucoup pensent néammoins que l'inégalité est généralement admise, tolérée, mais que c'est " l'excès d'inégalité " qui est source du sentiment d'injustice ( à partir de quand y a-t-il injustice ? ... à chacun de décider ! ) qui alimenterait les rangs des partisans "de gauche". C'est possible.
Mais cette aventure de la lutte contre l'inégalité est très risquée: outre qu'elle défie un état de nature, elle entraine mécaniquement vers l'uniformité dans la longueur du temps. Privée de l'envie, de l'espérance, de l'effort, la société tend
à la stagnation et à l'ennui d'abord, au déclassement dans la compétition entre les civilisations ensuite .
Faut-il, pour assurer l'intérêt de la vie et le progrès de la société, laisser en l'état les inégalités, ... ? Si, en outre, ces inégalités s'atténuent, sans disparaître, par "effet de ruissellement" dans un système libéral, pourquoi ne pas le laisser
agir ? C'est l'option dite " de droite " (à des degrés divers, suivant le degré d'exaltation du partisan) qui se place donc
du point de vue de l'intérêt ... collectif et dément ainsi l'opinion fréquemment avancée d'une absence de conscience collective de la droite !
Certains pensent que les rangs des partisans de cette option sont grossis par ceux qui n'auraient aucun intérêt à ce que leur situation change. C'est possible. Mais l'immobilisme a aussi ses risques !
C'EST A N'Y PLUS RIEN COMPRENDRE, AVEC CETTE INVERSION DES VALEURS ( individu / collectif) ! ... ou c'est moi
qui n'ai rien compris !
On peut discuter aussi des méthodes utilisées par les deux camps pour réaliser leurs intentions charitables ou salvatrices.
Observons d'abord que l'action sur l'héritage patrimonial est la plus facile , puis sur le sociétal, pour l'instant interdite
(mais bientôt pas impossible) sur le patrimoine génétique.
Pour la première voie, dite de gauche, les moyens de la fiscalité et de la nationalisation sont sans doute les plus usuels, ainsi que l'éducation (l'instruction) "publique" et une forte utilisation de "services publics".
Un moyen puissant est le "syndicalisme", qui permet de rassembler des protestataires et de l'énergie, d'exprimer les mécontentements, de faire front à la logique comptable des capitaux avec celle des slogans et des banderoles (ou de méthodes plus ... persuasives, économiquement bien plus contestables, quelquefois peu soucieuses de l'intérêt géné -
ral !), et de se constituer quelques "acquis" !
On tente d' y ajouter des procédés plus subtils, mais d'une mise en oeuvre problématique, et moins efficaces : la valorisation du mérite ( reprise à droite - voir ci-dessous -), la compensation de la pénibilité .
Pour la deuxième voie, dite de droite, l'exercice est plus délicat car le but est apparemment moins généreux. Voici quatre procédés pour limiter le dépouillement, le découragement de ceux qui veulent investir, entreprendre, puis ... " faire ruisseler " .
Se protéger.
Le risque pris par l'entrepreneur qui mise son capital sur une affaire justifie une rémunération prioritaire et conséquente (une sorte d'auto-assurance ), ainsi que des " mécanismes d'assurance " gratuits ( le principe actuel des "S.A.R.L": l'entrepreneur risque son propre capital - encore heureux ! - ; en cas d'échec, le pouvoir sur l'entreprise - ce qui en reste - passe aux créanciers non remboursés, pour solde de tout compte). Ce traitement plutôt généreux a une logique acceptable (sinon, plus personne ne prendra de risques, ...ou ira les prendre ailleurs !), mais semble tout de même faire un usage du risque ... prudent, qui relativise le caractère aventureux de l'entreprenariat. Bien que souhaitable, il ne faut donc pas brandir trop péremptoirement la justification d'une forte rémunération de l'entrepreneur par le risque ( qu'il modère de cette manière) !
Conserver un pouvoir économique ... mérité.
Le deuxième procédé est l'application du système "capitaliste" ( il n'y a aucun contenu péjoratif dans ce terme qui désigne simplement une organisation possible du fonctionnement de l'économie) par lequel, pour des raisons d'efficacité écono - mique, le pouvoir de décision est donné aux détenteurs du capital ( actionnaire, chef d'entreprise) et non aux "acteurs" de la production. En particulier, celui de décider de sa rémunération. Mais le détenteur de ce pouvoir éprouve le besoin de se justifier, concernant sa rémunération, en invoquant un "mérite" particulier : celui de créer des emplois et de la croissance. Il y a, là aussi, une logique incontestable: l'utilité sociale est indéniable (on peut tout de même se demander ce que devient ce mérite et comment le rémunérer lorsqu'il y a destruction d'emplois, ou lorsque la croissance patine; le chef d'entreprise est-il d'ailleurs seul responsable, comme créateur et comme destructeur ?). Et il y a tout aussi indéniablement de multiples formes d'efforts et de mérites, autrement que dans l'emploi des capitaux et ailleurs que dans le seul domaine économique ! Voilà donc une source de complications et de contestations des rémunérations. Ajoutons que l'emploi et la croissance sont aussi les facteurs de prospérité de l'entreprise, de l'écoulement de la production, les conditions même de son existence ( leur "création" est donc autant un intérêt qu'un mérite, ... et c'est tant mieux !). Sans compter tous les débats possibles sur les "mérites" relatifs des uns et des autres (utilité sociale, efforts consentis, ...). Je me demande si "l'entrepreneur" ne devrait pas justifier la hauteur de sa récompense, son mérite, de façon plus évidente en l'indexant sur sa capacité singulière à créer de " l'envie de consommer " les biens, les services, les émotions qu'il propose, c'est-à-dire sur les résultats de son entreprise qui "ruisselent" alors sur l'ensemble de la société .
Menacer.
Le troisième procédé consiste à menacer de fuite pour échapper à un traitement jugé défavorable, même si celui-ci ne mène pas à une spoliation grave, ou à un risque fort de catastrophe personnelle ( j'irai entreprendre, investir ou m'employer ailleurs, simplement parce que c'est plus avantageux !) . Il répond en apparence à l'exercice de la liberté et de la concurrence. C'est tout de même une forme notoire d'égoïsme (observation naïve!), une " trahison molle" de la Nation, une allégeance aux doctrines universalistes, à leurs versions multinationales ou apatrides. Même s'il n'est pas illégal, ce procédé peut être très mal perçu par un "patriote". Il y a d'autres méthodes, plus loyales et citoyennes, pour exprimer l'injustice ressentie sans abandonner la Nation: la pro - testation, la grève (y compris de l'impôt !) , et surtout le vote.
Communiquer.
Bien entendu, constatant les bienfaits du syndicalisme, on se constitue, à droite, une version adaptée du syndicat qui brandit, plutôt que des banderoles, la parole et sa certitude de détenir les "vérités" relevant du savoir ( ... ce n'est pas scandaleux, si l'on en juge par la hauteur de l'empilement des diplômes détenus par ses adhérents !) .
Ce regard amusé , simpliste ("populiste" ?), à gauche et à droite permet de penser, je l'espère, qu'il pourrait tout de
même y avoir quelques raisons de ne pas transformer des divergences incontestables en "casus belli", de faire amende honorable d'imperfections "de tout bord", de se chicaner utilement (... un rêve pour le citoyen, une menace pour "l'homme politique" ?), sans défaire une cohésion nationale dont nous avons bien besoin !
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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