Le grand débat
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Le grand débat
LE GRAND DEBAT
Les manifestations dites "des gilets jaunes" ont été "comprises" par une très forte majorité de Français, même si elles n'ont pas toujours été approuvées dans leurs modalités. Le "grand débat" vise à faire s'exprimer les citoyens en conséquence, afin d'améliorer le fonction - nement de notre société. Il n'a pas paru nécessaire, pour cela, de faire aussi un bilan de la situation précédente que l'on peut identifier, schématiquement, à la période succédant aux "trente glorieuses", marquée politiquement par l'organisation donnée par la 5° République. Il n'est donc pas inutile de tenter de répondre à la question: " pourquoi en est-on arrivé là" ?
Quoi qu'on en pense, les Français font reposer sur l'Etat et son chef la responsabilité première des situations politiques, sociales, écono -miques, qu'ils vivent. Cette attitude est largement imputable au "système" de la 5° République qui remet les clés de "l'exécutif" et du "législatif" au Président et à son parti. Quant au "judiciaire", les nombreuses "affaires" dévoilées par la presse d'investigation et leurs péripéties politico-judiciaires fortement médiatisées, plus "le mur des cons", ne l'ont pas particulièrement revigoré ! Le terrorisme islamiste
a sans doute, aussi, renforcé la tentation de substituer la décision administrative à la décision judiciaire.
Finalement, que peut-on reprocher aux détenteurs du pouvoir qui se sont succédés dans cette période ?
- ils n'ont jamais remis en cause le "système" de la 5° République qui donne à l'exécutif une position dominante, une "verticalité présidentielle" bénéfique pour les détenteurs de l'exécutif, souvent appréciée parce qu'elle permet de désigner un "responsable", lui donne la "liberté d'action" qui permet cette facilité, rassure ainsi, peut-être imprudemment ;
- ils n'ont pas réformé la "démocratie représentative", lorsqu'elle donne aux citoyens l'illusion de leur représentation dans les débats décisionnels, plutôt que leur réelle "représentation";
- ils ont souvent préféré des postures doctrinales, l'affrontement systématique avec "la gauche", ou avec "la droite", au débat et à la recherche de compromis pragmatiques, réduisant le jeu politique au bipartisme;
- ils n'ont pas observé, ou ont ignoré l'aggravation des écarts de revenus entre les couches sociales, que l'on appelle " l'injustice sociale", la montée de "la précarité par le travail", ou ont été impuissants face à cette réalité, abandonnant ainsi le "modèle social européen" inspiré par notre tradition et notre culture chrétienne-catholique;
- ils ont négligé cette réalité qui fait que les Nations se développent et grandissent par la valeur (dans tous les sens du terme) de leur classe moyenne;
- ils ont amené l'Etat au risque d'une dette excessive (surtout pour nos descendants) par leur impuissance à réduire la "dépense publique";
- ils ont affaibli l'Etat et son rôle social, soit en le désignant comme seul responsable de nos difficultés et en dénigrant ses agents, soit en ne maîtrisant pas ses dérives financières, administratives et normatives; ils ont encore une fois abandonné le "modèle social européen" inspiré par notre tradition et notre culture chrétienne-catholique;
- ils ont abandonné le rôle de contrepouvoir du politique face à l'emprise du "pouvoir économique", recherchant un soutien sans conditions de ses principaux acteurs, ou les condamnant systématiquement, plutôt que de négocier efficacement avec eux ;
- ils n'ont pas maîtrisé les effets pervers de la société numérique et mondialisée .
C'est déjà beaucoup. Ces opinions sont généralement exprimées dans la presse. Bien sûr, le plus difficile est de hiérarchiser l'importance de ces "doléances"... A chacun de se livrer à cet exercice, et de compléter la liste, aussi.
N'oublions pas, quand même, que ces modes de gouvernement, à améliorer sans aucun doute, nous font envieux de beaucoup !
Les manifestations dites "des gilets jaunes" ont été "comprises" par une très forte majorité de Français, même si elles n'ont pas toujours été approuvées dans leurs modalités. Le "grand débat" vise à faire s'exprimer les citoyens en conséquence, afin d'améliorer le fonction - nement de notre société. Il n'a pas paru nécessaire, pour cela, de faire aussi un bilan de la situation précédente que l'on peut identifier, schématiquement, à la période succédant aux "trente glorieuses", marquée politiquement par l'organisation donnée par la 5° République. Il n'est donc pas inutile de tenter de répondre à la question: " pourquoi en est-on arrivé là" ?
Quoi qu'on en pense, les Français font reposer sur l'Etat et son chef la responsabilité première des situations politiques, sociales, écono -miques, qu'ils vivent. Cette attitude est largement imputable au "système" de la 5° République qui remet les clés de "l'exécutif" et du "législatif" au Président et à son parti. Quant au "judiciaire", les nombreuses "affaires" dévoilées par la presse d'investigation et leurs péripéties politico-judiciaires fortement médiatisées, plus "le mur des cons", ne l'ont pas particulièrement revigoré ! Le terrorisme islamiste
a sans doute, aussi, renforcé la tentation de substituer la décision administrative à la décision judiciaire.
Finalement, que peut-on reprocher aux détenteurs du pouvoir qui se sont succédés dans cette période ?
- ils n'ont jamais remis en cause le "système" de la 5° République qui donne à l'exécutif une position dominante, une "verticalité présidentielle" bénéfique pour les détenteurs de l'exécutif, souvent appréciée parce qu'elle permet de désigner un "responsable", lui donne la "liberté d'action" qui permet cette facilité, rassure ainsi, peut-être imprudemment ;
- ils n'ont pas réformé la "démocratie représentative", lorsqu'elle donne aux citoyens l'illusion de leur représentation dans les débats décisionnels, plutôt que leur réelle "représentation";
- ils ont souvent préféré des postures doctrinales, l'affrontement systématique avec "la gauche", ou avec "la droite", au débat et à la recherche de compromis pragmatiques, réduisant le jeu politique au bipartisme;
- ils n'ont pas observé, ou ont ignoré l'aggravation des écarts de revenus entre les couches sociales, que l'on appelle " l'injustice sociale", la montée de "la précarité par le travail", ou ont été impuissants face à cette réalité, abandonnant ainsi le "modèle social européen" inspiré par notre tradition et notre culture chrétienne-catholique;
- ils ont négligé cette réalité qui fait que les Nations se développent et grandissent par la valeur (dans tous les sens du terme) de leur classe moyenne;
- ils ont amené l'Etat au risque d'une dette excessive (surtout pour nos descendants) par leur impuissance à réduire la "dépense publique";
- ils ont affaibli l'Etat et son rôle social, soit en le désignant comme seul responsable de nos difficultés et en dénigrant ses agents, soit en ne maîtrisant pas ses dérives financières, administratives et normatives; ils ont encore une fois abandonné le "modèle social européen" inspiré par notre tradition et notre culture chrétienne-catholique;
- ils ont abandonné le rôle de contrepouvoir du politique face à l'emprise du "pouvoir économique", recherchant un soutien sans conditions de ses principaux acteurs, ou les condamnant systématiquement, plutôt que de négocier efficacement avec eux ;
- ils n'ont pas maîtrisé les effets pervers de la société numérique et mondialisée .
C'est déjà beaucoup. Ces opinions sont généralement exprimées dans la presse. Bien sûr, le plus difficile est de hiérarchiser l'importance de ces "doléances"... A chacun de se livrer à cet exercice, et de compléter la liste, aussi.
N'oublions pas, quand même, que ces modes de gouvernement, à améliorer sans aucun doute, nous font envieux de beaucoup !
max mayneris- Nombre de messages : 215
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Date d'inscription : 21/01/2016
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