Le "ruissellement des entreprises" !
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Le "ruissellement des entreprises" !
LE "RUISSELLEMENT" DES ENTREPRISES
On entend fréquemment les entrepreneurs se plaindre à propos de l'imposition des entreprises en France, parce qu'elle est supérieure
à celle de leurs concurrents européens. C'est vrai, mais une remarque s'impose: si nos entreprises paient, en fait, des services (amé - nagement du territoire; enseignement, éducation, formation des salariés; contribution à la recherche ; administration, organisation, surveillance des activités commerciales, juridiction du commerce; sécurité sur le territoire, sécurité des approvisionnements; infra - structures d'importation et exportation, ...) plus nombreux ou de meilleure qualité, il ne s'agit pas nécessairement d'un handicap*. Il faudrait aussi déduire les soutiens ( exemptions, crédits, primes, ...) qui sont accordés, et comparer le niveau des salaires distribués qui peut être abaissé, justement, pour amortir la taxation subie. Faire la part de la responsabilité respective de l'Etat et de l'entreprise elle-même dans la compétitivité insuffisante des produits est un exercice délicat, qui ne peut évidemment se limiter à l'examen de la taxation. Il y a , en outre, bien d'autres facteurs que le prix pour assurer la compétitivité des produits. Se contenter d'observer que moins il y a de taxes plus le prix diminue, est un raccourci très tentant mais très insuffisant. Il est "de bonne guerre" que l'entrepreneur s'en saisisse.
On évoque souvent le "ruissellement" comme l'effet positif (et proportionné?) de l'accroissement du revenu des "riches" sur les moins bien pourvus. On sait ce qu'il en est effectivement après des enquêtes, sérieuses, faites par des économistes et des sociologues. Mais la richesse d'une Nation est essentiellement créée par ses entreprises. Le "ruissellement" devrait alors se traduire par un accroissement des salaires et de l'emploi, en proportion. On peut incontestablement le mesurer, y compris en France, en comparant l'évolution des bénéfices des entreprises avec l'évolution des masses salariales (hors dirigeants) et de l'emploi. Bien sûr, comme pour "les riches", certains voient le "ruissellement des entreprises" comme une mécanique sûre et systématique ( c'est-à-dire que si ça ne ruisselle pas, c'est que l'entreprise ne s'enrichit pas, parce que l'Etat y met des obstacles, bien sûr), d'autres ... un peu moins (c'est-à-dire que si ça ne ruisselle pas, c'est que les robinets sont fermés par l'entreprise, bien sûr) ! A l'aide des paramètres ci-dessus chacun peut se faire une opinion, à condition que les chiffres ne soient pas "pipés" !
Le "ruissellement", qu'il soit le fait des "riches" ou, plus vraisemblablement et plus nécessairement, celui des entreprises, ne doit pas être tenu pour une certitude qui serait réfutée pour de simples raisons idéologiques d'un côté, ou entravé par l'action toujours malsaine de l'Etat. Il ne doit pas non plus être considéré comme un défi à lancer en permanence à ceux qui en sont les possibles initiateurs, ou comme une espérance vaine. Le "ruissellement" ne peut sans doute être obtenu que par une coopération entre l'Etat et les entrepreneurs .
* en France, l'impôt sur les sociétés représente moins de 20% (environ 16% au PLF 2019) de la dépense non sociale de l'Etat inscrite au budget. Les cotisations sociales ne sont pas des taxes et sont négociées.
On entend fréquemment les entrepreneurs se plaindre à propos de l'imposition des entreprises en France, parce qu'elle est supérieure
à celle de leurs concurrents européens. C'est vrai, mais une remarque s'impose: si nos entreprises paient, en fait, des services (amé - nagement du territoire; enseignement, éducation, formation des salariés; contribution à la recherche ; administration, organisation, surveillance des activités commerciales, juridiction du commerce; sécurité sur le territoire, sécurité des approvisionnements; infra - structures d'importation et exportation, ...) plus nombreux ou de meilleure qualité, il ne s'agit pas nécessairement d'un handicap*. Il faudrait aussi déduire les soutiens ( exemptions, crédits, primes, ...) qui sont accordés, et comparer le niveau des salaires distribués qui peut être abaissé, justement, pour amortir la taxation subie. Faire la part de la responsabilité respective de l'Etat et de l'entreprise elle-même dans la compétitivité insuffisante des produits est un exercice délicat, qui ne peut évidemment se limiter à l'examen de la taxation. Il y a , en outre, bien d'autres facteurs que le prix pour assurer la compétitivité des produits. Se contenter d'observer que moins il y a de taxes plus le prix diminue, est un raccourci très tentant mais très insuffisant. Il est "de bonne guerre" que l'entrepreneur s'en saisisse.
On évoque souvent le "ruissellement" comme l'effet positif (et proportionné?) de l'accroissement du revenu des "riches" sur les moins bien pourvus. On sait ce qu'il en est effectivement après des enquêtes, sérieuses, faites par des économistes et des sociologues. Mais la richesse d'une Nation est essentiellement créée par ses entreprises. Le "ruissellement" devrait alors se traduire par un accroissement des salaires et de l'emploi, en proportion. On peut incontestablement le mesurer, y compris en France, en comparant l'évolution des bénéfices des entreprises avec l'évolution des masses salariales (hors dirigeants) et de l'emploi. Bien sûr, comme pour "les riches", certains voient le "ruissellement des entreprises" comme une mécanique sûre et systématique ( c'est-à-dire que si ça ne ruisselle pas, c'est que l'entreprise ne s'enrichit pas, parce que l'Etat y met des obstacles, bien sûr), d'autres ... un peu moins (c'est-à-dire que si ça ne ruisselle pas, c'est que les robinets sont fermés par l'entreprise, bien sûr) ! A l'aide des paramètres ci-dessus chacun peut se faire une opinion, à condition que les chiffres ne soient pas "pipés" !
Le "ruissellement", qu'il soit le fait des "riches" ou, plus vraisemblablement et plus nécessairement, celui des entreprises, ne doit pas être tenu pour une certitude qui serait réfutée pour de simples raisons idéologiques d'un côté, ou entravé par l'action toujours malsaine de l'Etat. Il ne doit pas non plus être considéré comme un défi à lancer en permanence à ceux qui en sont les possibles initiateurs, ou comme une espérance vaine. Le "ruissellement" ne peut sans doute être obtenu que par une coopération entre l'Etat et les entrepreneurs .
* en France, l'impôt sur les sociétés représente moins de 20% (environ 16% au PLF 2019) de la dépense non sociale de l'Etat inscrite au budget. Les cotisations sociales ne sont pas des taxes et sont négociées.
max mayneris- Nombre de messages : 215
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