L'INCERTITUDE ET L'ECONOMIE !

LES BIENFAITS DE L'INCERTITUDE EN ECONOMIE !

La " science économique" ne peut ignorer la prise en compte des comportements de ses acteurs (chefs d'entreprises, employés,
clients, consommateurs, ...). Leur "psychologie" est donc une forte composante de la pertinence de cette "science". Une idée forte, de
ce point de vue, semble se répandre chez les détenteurs du pouvoir politique et, en partie, du pouvoir économique : celle des bienfaits de l'angoisse,de l'incertitude, du vertige face à l'avenir, du jet d'adrénaline, qui " doperaient" le dynamisme, et même y contraindraient. Notons que, pour un militaire, ces "données d'ambiance" sont effectivement plutôt positives ! La méthode semble être jugée aussi sûre de bienfaits pour le citoyen moyen au travail ( ... ailleurs que sur les théâtres d'opérations !) : les "fonctionnaires ", les "agents de l'Etat" sont aujourd'hui soupçonnés de ramollissement consécutif au confort de carrières longues, à leur avancement assuré, à la quantité de leur travail mesurée, ... et autres douceurs. Leur redonner un peu d'anxiété "professionnelle" ne devrait donc pas être néfaste pour dynamiser les administrations, les entreprises publiques, et donc pour bonifier ... la dépense , le PIB, le chômage ! C'est peut-être vrai, ou c'est peut-être une illusion de croire que l'inconfort, l'inquiétude, les soucis, ... favorisent la productivité, que l'angoisse est meilleure que la fierté du travail bien fait, du service rendu avec la compétence acquise par l'expérience, du "métier" exercé par choix personnel plutôt que par celui des aléas des contrats disponibles et à renouveler fréquemment ...
Cette méthode de l'angoisse et de l'incertitude semble, en revanche, être jugée bien moins sûre pour une partie des acteurs de l'économie: l'incertitude sur les carnets de commande, sur la fiscalité, sur la possibilité d'adapter immédiatement l'emploi aux fluctuations du marché, ... n'est pas considérée comme un gage de dynamisme et de compétitivité !

Ces questions ne sont pas à ma portée, sinon comme observateur candide. Les psychologues (... les économistes ?) peuvent sans doute
en dire quelque chose de plus expert !