Le "pognon" du contribuable !
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Le "pognon" du contribuable !
Le "pognon" du contribuable !
Le commentaire du Chef de l'Etat relatif à la dépense sociale a choqué, ce n'est pas surprenant. Il est néanmoins compréhensible: 55% du budget environ est consacré aux dépenses "sociales", une part majeure qui ne sert pas à payer les fonctions régaliennes de l'Etat, qu'il faut payer aussi si l'on veut être une "Nation" soudée et respectée.
Ce "pognon" est celui du contribuable et son emploi est décidé (plus exactement, approuvé) par les "représentants du peuple": le vote du budget est en effet une fonction primordiale du Parlement. Si tant est que les députés, dans leur ensemble, représentent "le peuple", comme ils le clament sans cesse, le mécontentement devrait être limité, et la dépense publique en rapport avec le "modèle social" que veulent les Français. On pourrait donc d'abord se poser cette question de l'adéquation entre les Français et leurs représentants sur ce point. Le problè - me, c'est aussi que les citoyens ne sont pas les seuls à payer ces dépenses (il n'y en a d'ailleurs que la moitié qui "casquent"), il y a aussi les entreprises qui "passent à la caisse", et pas que peu (!) disent leurs dirigeants qui n'ont peut-être pas le même point de vue sur le "modèle social" ! Les chefs d'entreprises ne représentent évidemment pas une majorité électorale, en particulier les plus puissants. Leur pouvoir d'influence est donc autre ... Hormis ces polémiques politiques, il faut reconnaître que la ponction fiscale pèse sur l'économie des entrepri - ses, notamment sur les PME, principales sources d'emploi.
Si l'on déplore une insuffisance du rapport efficacité / coût de notre système social public, c'est peut-être parce qu'il ne résout pas le problème du chômage qui est notre principale source de difficultés sociales. Or, la dépense publique n'est pas destinée à créer de l'emploi, hormis les agents de l'Etat (environ 1 emploi / 5), ce qui reste relativement marginal et laisse peu de marges de manoeuvre si on veut conserver une "puissance étatique" non négligeable. Les mesures d'aide aux entreprises payées par le contribuable sont un encouragement sérieux mais n'ont pas, jusqu'ici, donné de résultats très tangibles sur l'emploi. Peut-on en faire mieux bénéficier les PME ?
La dépense sociale redistribuée sous forme d'allocations et aides diverses représente environ 10% du budget, et c'est la part "assurancielle" (assurance vieillesse- retraites-, assurance santé*, assurance emploi) qui en est la part la plus importante ( un peu moins de 50% du budget). Cette part "assurancielle " cumule, rappelons-le, non seulement les cotisations payées pour les agents de l'Etat, mais aussi le complément versé aux caisses publiques chargées de gérer ces assurances pour les autres citoyens, afin qu'elles ne soient pas en déficit après encaissement des cotisations prévues à cet effet. Cette obligation est imposée par la loi .
Moralité: c'est sur le système "assuranciel" qu'il faut d'abord réfléchir, plutôt que sur la "redistribution" par des aides qui est tolérable, et peut même être améliorée catégoriellement. Et, qui dit réforme du système assuranciel, dit bien sûr partage entre charge étatique et compléments à laisser à la discrétion, ou aux capacités, de chacun ... Il y aura encore de quoi alimenter des controverses !!
C'est dans la réforme des retraites, dans la réforme de "pôle emploi", dans la réforme du financement du système de santé que seront prises, ou non, les bonnes décisions pour limiter la dépense publique, si possible sans augmenter les "inégalités". Améliorer l'efficacité de notre "modèle social", passe aussi par d'autres voies de recherche d'efficacité de l'Etat, en particulier son organisation, le recrutement et la formation de ses agents, la pédagogie et la transparence "fiscales" (!) .
Certains considérent que l'impôt dans sa totalité est une opération financière de "redistribution" dans la mesure où il est payé en fonction des revenus. On peut opposer à cette opinion le fait que la dépense publique ( aménagement du territoire, sécurité, justice, écoles, universités, santé, retraites, chômage, information, culture, recherche, ...) ne bénéficie pas également à tous les citoyens, mais aussi suivant leur activité, leur mode de vie ... On n'en finit plus d'ergoter ! La "solidarité nationale" mérite mieux que des calculs comptables et doit reposer sur des décisions, et si possible des consensus, dans le but de souder la Nation, ... une chimère ?
** "l'assurance santé" ne se limite pas à la sécurité sociale. Il faut prendre en compte le paiement du coût réel du système hospitalier public (infrastructures, équipement, fonctionnement) non répercuté totalement dans la facturation des prestations hospitalières offertes aux citoyens.
Le commentaire du Chef de l'Etat relatif à la dépense sociale a choqué, ce n'est pas surprenant. Il est néanmoins compréhensible: 55% du budget environ est consacré aux dépenses "sociales", une part majeure qui ne sert pas à payer les fonctions régaliennes de l'Etat, qu'il faut payer aussi si l'on veut être une "Nation" soudée et respectée.
Ce "pognon" est celui du contribuable et son emploi est décidé (plus exactement, approuvé) par les "représentants du peuple": le vote du budget est en effet une fonction primordiale du Parlement. Si tant est que les députés, dans leur ensemble, représentent "le peuple", comme ils le clament sans cesse, le mécontentement devrait être limité, et la dépense publique en rapport avec le "modèle social" que veulent les Français. On pourrait donc d'abord se poser cette question de l'adéquation entre les Français et leurs représentants sur ce point. Le problè - me, c'est aussi que les citoyens ne sont pas les seuls à payer ces dépenses (il n'y en a d'ailleurs que la moitié qui "casquent"), il y a aussi les entreprises qui "passent à la caisse", et pas que peu (!) disent leurs dirigeants qui n'ont peut-être pas le même point de vue sur le "modèle social" ! Les chefs d'entreprises ne représentent évidemment pas une majorité électorale, en particulier les plus puissants. Leur pouvoir d'influence est donc autre ... Hormis ces polémiques politiques, il faut reconnaître que la ponction fiscale pèse sur l'économie des entrepri - ses, notamment sur les PME, principales sources d'emploi.
Si l'on déplore une insuffisance du rapport efficacité / coût de notre système social public, c'est peut-être parce qu'il ne résout pas le problème du chômage qui est notre principale source de difficultés sociales. Or, la dépense publique n'est pas destinée à créer de l'emploi, hormis les agents de l'Etat (environ 1 emploi / 5), ce qui reste relativement marginal et laisse peu de marges de manoeuvre si on veut conserver une "puissance étatique" non négligeable. Les mesures d'aide aux entreprises payées par le contribuable sont un encouragement sérieux mais n'ont pas, jusqu'ici, donné de résultats très tangibles sur l'emploi. Peut-on en faire mieux bénéficier les PME ?
La dépense sociale redistribuée sous forme d'allocations et aides diverses représente environ 10% du budget, et c'est la part "assurancielle" (assurance vieillesse- retraites-, assurance santé*, assurance emploi) qui en est la part la plus importante ( un peu moins de 50% du budget). Cette part "assurancielle " cumule, rappelons-le, non seulement les cotisations payées pour les agents de l'Etat, mais aussi le complément versé aux caisses publiques chargées de gérer ces assurances pour les autres citoyens, afin qu'elles ne soient pas en déficit après encaissement des cotisations prévues à cet effet. Cette obligation est imposée par la loi .
Moralité: c'est sur le système "assuranciel" qu'il faut d'abord réfléchir, plutôt que sur la "redistribution" par des aides qui est tolérable, et peut même être améliorée catégoriellement. Et, qui dit réforme du système assuranciel, dit bien sûr partage entre charge étatique et compléments à laisser à la discrétion, ou aux capacités, de chacun ... Il y aura encore de quoi alimenter des controverses !!
C'est dans la réforme des retraites, dans la réforme de "pôle emploi", dans la réforme du financement du système de santé que seront prises, ou non, les bonnes décisions pour limiter la dépense publique, si possible sans augmenter les "inégalités". Améliorer l'efficacité de notre "modèle social", passe aussi par d'autres voies de recherche d'efficacité de l'Etat, en particulier son organisation, le recrutement et la formation de ses agents, la pédagogie et la transparence "fiscales" (!) .
Certains considérent que l'impôt dans sa totalité est une opération financière de "redistribution" dans la mesure où il est payé en fonction des revenus. On peut opposer à cette opinion le fait que la dépense publique ( aménagement du territoire, sécurité, justice, écoles, universités, santé, retraites, chômage, information, culture, recherche, ...) ne bénéficie pas également à tous les citoyens, mais aussi suivant leur activité, leur mode de vie ... On n'en finit plus d'ergoter ! La "solidarité nationale" mérite mieux que des calculs comptables et doit reposer sur des décisions, et si possible des consensus, dans le but de souder la Nation, ... une chimère ?
** "l'assurance santé" ne se limite pas à la sécurité sociale. Il faut prendre en compte le paiement du coût réel du système hospitalier public (infrastructures, équipement, fonctionnement) non répercuté totalement dans la facturation des prestations hospitalières offertes aux citoyens.
max mayneris- Nombre de messages : 215
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Date d'inscription : 21/01/2016
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