Le statut des militaires !
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Le statut des militaires !
Le statut des militaires !
Les commentaires sont assez passionnés, actuellement, à propos des "statuts" professionnels. Certains les voient comme des "acquis" inviolables, d'autres
comme des privilèges insupportables … Il faut d'abord faire le distinguo entre le statut de la fonction professionnelle exercée, et le statut des personnels.
Quant à la fonction, on peut difficilement imaginer que la fonction militaire régalienne ne soit pas un "service public" (au sens général, et avec ses aspects
très particuliers). Certains (j'en connais!), estiment cependant que la fonction de Défense devrait être fractionnée beaucoup plus qu'elle ne l'est en "sous-
fonctions" qui, elles, pourraient changer de statut, c'est-à-dire être privatisées. Il appartiendrait à la Défense d'acheter les services correspondants qui seraient
alors, bien sûr, … moins coûteux, et permettraient de renforcer ceux qui restent "étatiques". L'idée n'est pas absurde, mais dangereuse quant au choix de ce
qui doit être abandonné dans la fonction militaire (en particulier par le risque fatal d'affaiblir sa sûreté). Je n'ose proposer quoi que ce soit, car il faut trop de
raison et d'expertise (connaissance approfondie de tous les "métiers" militaires) pour cela. Je reste tout de même curieux des "agitations" que créerait l'annonce
d'un tel projet (défendu par certains) !
Quant au statut des personnels, il y a longtemps que la Défense mêle des statuts différents dans ses effectifs. La question est en fait celle de leur proportion pour
une efficacité maximum … Je ne m'en mêlerai pas non plus, pour les mêmes raisons que plus haut.
Pour en revenir à la question plus générale du "statut", il y a quelque chose de paradoxal dans le débat public actuel. Le "statut" est dénoncé généralement par les
partisans de "l'économie de marché libre" parce qu'il entraverait la flexibilité. C'est possible mais, pourtant, j'ai toujours entendu ces mêmes partisans clamer que le
fléau du chef d'entreprise était l'imprévisibilité, le manque de vision, l'incertitude, les versatilités de l'administration … Bref, tout ce qu'apporte un "statut" !! Ce qui ne
signifie pas que les statuts ne doivent pas évoluer. Mais comment comprendre l'aversion de certains vis-à-vis des "statuts", …. sinon qu'ils l'associent à l'emploi à vie*,
qui serait incompatible avec l'efficacité. Dans une entreprise soumise aux aléas du marché et des carnets de commande, c'est compréhensible. Dans des services publics
pour lesquels le besoin en effectifs dépend du chiffre de la population (généralement grandissant), des besoins (plutôt croissants avec le vieillissement de la population,
avec le besoin croissant des entreprises en aménagement du territoire, sécurité administrative, …) et, a contrario, de la productivité (plutôt croissante). Le bilan est dif -
ficile à établir de façon péremptoire. Pour la mise en œuvre de services publics, n'a-t-on pas intérêt à avoir du personnel stable, fidèle, d'une compétence croissante, sans interdire la possibilité de se séparer de personnel devenu incompétent (y compris pour l'exercice de responsabilités qui doivent croître avec l'ancienneté), ou coupable de
fautes professionnelles ? Une armée sans aucun personnel à "statut à vie*" serait-elle plus efficace ?
* "à vie" est un qualificatif trompeur; il signifie, en fait, … tant qu'on est motivé pour rester , ou tant qu'on n'est pas dissuadé de poursuivre, ou tant qu'on n'est pas al -
léché par autre chose … Les statuts "à vie" ont toujours des dispositions dans ce sens .
Les commentaires sont assez passionnés, actuellement, à propos des "statuts" professionnels. Certains les voient comme des "acquis" inviolables, d'autres
comme des privilèges insupportables … Il faut d'abord faire le distinguo entre le statut de la fonction professionnelle exercée, et le statut des personnels.
Quant à la fonction, on peut difficilement imaginer que la fonction militaire régalienne ne soit pas un "service public" (au sens général, et avec ses aspects
très particuliers). Certains (j'en connais!), estiment cependant que la fonction de Défense devrait être fractionnée beaucoup plus qu'elle ne l'est en "sous-
fonctions" qui, elles, pourraient changer de statut, c'est-à-dire être privatisées. Il appartiendrait à la Défense d'acheter les services correspondants qui seraient
alors, bien sûr, … moins coûteux, et permettraient de renforcer ceux qui restent "étatiques". L'idée n'est pas absurde, mais dangereuse quant au choix de ce
qui doit être abandonné dans la fonction militaire (en particulier par le risque fatal d'affaiblir sa sûreté). Je n'ose proposer quoi que ce soit, car il faut trop de
raison et d'expertise (connaissance approfondie de tous les "métiers" militaires) pour cela. Je reste tout de même curieux des "agitations" que créerait l'annonce
d'un tel projet (défendu par certains) !
Quant au statut des personnels, il y a longtemps que la Défense mêle des statuts différents dans ses effectifs. La question est en fait celle de leur proportion pour
une efficacité maximum … Je ne m'en mêlerai pas non plus, pour les mêmes raisons que plus haut.
Pour en revenir à la question plus générale du "statut", il y a quelque chose de paradoxal dans le débat public actuel. Le "statut" est dénoncé généralement par les
partisans de "l'économie de marché libre" parce qu'il entraverait la flexibilité. C'est possible mais, pourtant, j'ai toujours entendu ces mêmes partisans clamer que le
fléau du chef d'entreprise était l'imprévisibilité, le manque de vision, l'incertitude, les versatilités de l'administration … Bref, tout ce qu'apporte un "statut" !! Ce qui ne
signifie pas que les statuts ne doivent pas évoluer. Mais comment comprendre l'aversion de certains vis-à-vis des "statuts", …. sinon qu'ils l'associent à l'emploi à vie*,
qui serait incompatible avec l'efficacité. Dans une entreprise soumise aux aléas du marché et des carnets de commande, c'est compréhensible. Dans des services publics
pour lesquels le besoin en effectifs dépend du chiffre de la population (généralement grandissant), des besoins (plutôt croissants avec le vieillissement de la population,
avec le besoin croissant des entreprises en aménagement du territoire, sécurité administrative, …) et, a contrario, de la productivité (plutôt croissante). Le bilan est dif -
ficile à établir de façon péremptoire. Pour la mise en œuvre de services publics, n'a-t-on pas intérêt à avoir du personnel stable, fidèle, d'une compétence croissante, sans interdire la possibilité de se séparer de personnel devenu incompétent (y compris pour l'exercice de responsabilités qui doivent croître avec l'ancienneté), ou coupable de
fautes professionnelles ? Une armée sans aucun personnel à "statut à vie*" serait-elle plus efficace ?
* "à vie" est un qualificatif trompeur; il signifie, en fait, … tant qu'on est motivé pour rester , ou tant qu'on n'est pas dissuadé de poursuivre, ou tant qu'on n'est pas al -
léché par autre chose … Les statuts "à vie" ont toujours des dispositions dans ce sens .
max mayneris- Nombre de messages : 215
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Date d'inscription : 21/01/2016
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