FORMEZ VOS BATAILLONS !
Page 1 sur 1
FORMEZ VOS BATAILLONS !
FORMEZ VOS BATAILLONS !
Réforme du bac, tentative de réforme de l'enseignement, réforme de l'apprentissage, réforme du système de formation professionnelle continue,
institution du "service civique". Il semblerait que l'on s'attaque sérieusement à du "sérieux", peut-être à l'une des causes principales de nos faibles -
ses : l'insuffisance de l'éducation, une certaine inadaptation de l'enseignement, une insuffisante sécurité par l'enseignement et la formation.
L'éducation nationale a vocation à former des citoyens. Il ne faut surtout pas que ça change. Donner les bases pour acquérir une autonomie de pensée
et de jugement, pour s'exprimer, pour apprendre par soi-même, est primordial. Développer l'esprit positif, le désir de créer, d'inventer, et pas seule -
ment l'esprit critique, faire comprendre la nécessité de hiérarchiser pour décider, ne l'est pas moins. L'explication et l'apprentissage des vertus citoyen -
nes (respect, civisme, intérêt général, empathie, solidarité, cohésion, conscience de l'héritage historique, patriotisme "pacifié" - pour ne pas effaroucher
les plus "universalistes" de nos éducateurs ! - ) ne doivent pas échapper non plus à la mission d'éducation. Le "service militaire" contribuait à cette dernière
composante de l'éducation de manière consistante et marquante, même si ce n'était pas sa justification. Il a disparu. Le service civique peut s'y substituer.
Ce qui n'empêche pas de prendre en charge cette approche de l'éducation dans l'enseignement, du primaire jusqu'au bac.
La valorisation de l'oral au bac est peut-être une idée pertinente (à condition de préparer les candidats). L'expression orale est le mode de communication
principal dans les relations sociales, dans l'exercice le plus habituel de l'esprit critique. C'est aussi la forme la plus pacifiée de l'affrontement et il faut s'y
sentir des aptitudes pour régler ses comptes de cette manière plutôt que par d'autres moyens. Elle peut aussi endiguer l'emballement dans les réseaux sociaux
et la pratique de la "novlangue tactile" qui semble couper le chic plus que la chique des adeptes ! Il ne faut pas se tromper, toutefois, sur la valeur de l'écrit :
c'est cette voie qui permet de fixer la pensée, de traiter le complexe, elle apporte une très importante contribution à l'art ... En outre, la longueur du trajet
entre le cerveau et le poignet, comparativement au débouché oral, donne quelques chances de plus de s'éviter des ennuis* !! L'écrit laisse des traces, il renforce
donc l'exercice de la responsabilité.
Etre citoyen, c'est aussi s'insérer harmonieusement dans le monde du travail. L' activité professionnelle constitue la plus grande partie de notre vie sociale et elle
est une richesse essentielle pour la Nation. L'enseignement public doit évidemment préparer à cette insertion.
Le travail c'est d'abord des entreprises, chez nous. Le lien enseignement public / entreprises est donc indispensable pour préparer utilement nos jeunes à l'entrée
dans le monde du travail. L'apprentissage est une voie à consolider effectivement pour ceux qui ne sont pas particulièrement enthousiastes pour se soumettre aux
vertiges de l'abstraction, de la pensée "spéculative", ou aux rigueurs d'un savoir "hyper approfondi" et spécialisé. Un enseignement technique et technique supérieur
par " branche d'activités", en liaison étroite avec les " corporations ", n'est-il pas possible pour garantir leur efficacité ?
Une autre question importante se pose à propos de l'enseignement: celle de la spécialisation. On peut saisir le problème de façon doctrinale, on peut aussi l'examiner
de façon plus pragmatique. Il faut, pour cela, observer qu'un chef d'entreprise (ou son DRH) n'engage vraisemblablement pas un jeune parce qu'il est un "généraliste"
prêt ou soi-disant apte à faire n'importe quoi, mais en priorité parce qu'il sait un peu ce qu'il veut faire et qu'il a envie de s'engager dans la "branche" de l'entreprise
(…ou aussi, c'est vrai, parce qu'il est fortement " recommandé", et encore à condition qu'il présente des dispositions pour un comportement "citoyen"). Ce qui signifie
qu'il est judicieux de s'être "orienté" avant d'accéder à un métier. Sans atteindre la spécialisation, la découverte des "branches" professionnelles, l'identification des
goûts et des compétences des élèves (en général liés), est un rôle capital de l'enseignement secondaire.
L'enseignement supérieur doit incontestablement approfondir les connaissances d'un domaine, et même spécialiser dans un but professionnel. La culture générale n'est
plus du tout sa vocation ( ce qui ne signifie pas que l'étudiant, puis le citoyen, n'a pas à prendre en charge sa culture générale par ses propres moyens).
Bon courage à ceux qui se proposent de réformer pour mieux former !
* " Celui qui a une grande gueule, bien souvent a une petite … quête (…quette !) " . Pierre Dac
Réforme du bac, tentative de réforme de l'enseignement, réforme de l'apprentissage, réforme du système de formation professionnelle continue,
institution du "service civique". Il semblerait que l'on s'attaque sérieusement à du "sérieux", peut-être à l'une des causes principales de nos faibles -
ses : l'insuffisance de l'éducation, une certaine inadaptation de l'enseignement, une insuffisante sécurité par l'enseignement et la formation.
L'éducation nationale a vocation à former des citoyens. Il ne faut surtout pas que ça change. Donner les bases pour acquérir une autonomie de pensée
et de jugement, pour s'exprimer, pour apprendre par soi-même, est primordial. Développer l'esprit positif, le désir de créer, d'inventer, et pas seule -
ment l'esprit critique, faire comprendre la nécessité de hiérarchiser pour décider, ne l'est pas moins. L'explication et l'apprentissage des vertus citoyen -
nes (respect, civisme, intérêt général, empathie, solidarité, cohésion, conscience de l'héritage historique, patriotisme "pacifié" - pour ne pas effaroucher
les plus "universalistes" de nos éducateurs ! - ) ne doivent pas échapper non plus à la mission d'éducation. Le "service militaire" contribuait à cette dernière
composante de l'éducation de manière consistante et marquante, même si ce n'était pas sa justification. Il a disparu. Le service civique peut s'y substituer.
Ce qui n'empêche pas de prendre en charge cette approche de l'éducation dans l'enseignement, du primaire jusqu'au bac.
La valorisation de l'oral au bac est peut-être une idée pertinente (à condition de préparer les candidats). L'expression orale est le mode de communication
principal dans les relations sociales, dans l'exercice le plus habituel de l'esprit critique. C'est aussi la forme la plus pacifiée de l'affrontement et il faut s'y
sentir des aptitudes pour régler ses comptes de cette manière plutôt que par d'autres moyens. Elle peut aussi endiguer l'emballement dans les réseaux sociaux
et la pratique de la "novlangue tactile" qui semble couper le chic plus que la chique des adeptes ! Il ne faut pas se tromper, toutefois, sur la valeur de l'écrit :
c'est cette voie qui permet de fixer la pensée, de traiter le complexe, elle apporte une très importante contribution à l'art ... En outre, la longueur du trajet
entre le cerveau et le poignet, comparativement au débouché oral, donne quelques chances de plus de s'éviter des ennuis* !! L'écrit laisse des traces, il renforce
donc l'exercice de la responsabilité.
Etre citoyen, c'est aussi s'insérer harmonieusement dans le monde du travail. L' activité professionnelle constitue la plus grande partie de notre vie sociale et elle
est une richesse essentielle pour la Nation. L'enseignement public doit évidemment préparer à cette insertion.
Le travail c'est d'abord des entreprises, chez nous. Le lien enseignement public / entreprises est donc indispensable pour préparer utilement nos jeunes à l'entrée
dans le monde du travail. L'apprentissage est une voie à consolider effectivement pour ceux qui ne sont pas particulièrement enthousiastes pour se soumettre aux
vertiges de l'abstraction, de la pensée "spéculative", ou aux rigueurs d'un savoir "hyper approfondi" et spécialisé. Un enseignement technique et technique supérieur
par " branche d'activités", en liaison étroite avec les " corporations ", n'est-il pas possible pour garantir leur efficacité ?
Une autre question importante se pose à propos de l'enseignement: celle de la spécialisation. On peut saisir le problème de façon doctrinale, on peut aussi l'examiner
de façon plus pragmatique. Il faut, pour cela, observer qu'un chef d'entreprise (ou son DRH) n'engage vraisemblablement pas un jeune parce qu'il est un "généraliste"
prêt ou soi-disant apte à faire n'importe quoi, mais en priorité parce qu'il sait un peu ce qu'il veut faire et qu'il a envie de s'engager dans la "branche" de l'entreprise
(…ou aussi, c'est vrai, parce qu'il est fortement " recommandé", et encore à condition qu'il présente des dispositions pour un comportement "citoyen"). Ce qui signifie
qu'il est judicieux de s'être "orienté" avant d'accéder à un métier. Sans atteindre la spécialisation, la découverte des "branches" professionnelles, l'identification des
goûts et des compétences des élèves (en général liés), est un rôle capital de l'enseignement secondaire.
L'enseignement supérieur doit incontestablement approfondir les connaissances d'un domaine, et même spécialiser dans un but professionnel. La culture générale n'est
plus du tout sa vocation ( ce qui ne signifie pas que l'étudiant, puis le citoyen, n'a pas à prendre en charge sa culture générale par ses propres moyens).
Bon courage à ceux qui se proposent de réformer pour mieux former !
* " Celui qui a une grande gueule, bien souvent a une petite … quête (…quette !) " . Pierre Dac
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum