DE L'ISF A L'IFI ET A ... CHATEAUBRIAND !
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DE L'ISF A L'IFI ET A ... CHATEAUBRIAND !
DE l'ISF A L'IFI ET A … CHATEAUBRIAND !
La pédagogie pour la transformation de l'ISF en IFI (Impôt sur la Fortune Immobilère) expose la volonté de favoriser " l'investissement productif "
au détriment de la réalisation de patrimoines immobiliers. Bravo !
La question est néanmoins plus complexe qu'elle ne parait et l'adage populaire " Quand le bâtiment va, tout va " amène le citoyen moyen à quelques
interrogations. On peut aussi noter que le commerce immobilier crée du capital, comme tout commerce, qui peut devenir un investissement productif.
On peut enfin se demander en quoi l'investissement en titres financiers, de nature spéculative, serait vertueux et patriotique ? La réponse est qu'il sera
guidé vers les demandeurs de capital (PME en particulier) avec des offres plus favorables que le système bancaire. On peut alors considérer qu'il est
efficace et vertueux pour l'économie en faisant baisser le coût du capital ! On créerait ainsi une source de financement des PME alimentée par les plus
fortunés des citoyens, concurrente des banques établies. N'y a-t-il pas dans cette situation quelque chose d'un peu … suspect ? Ne nous faisons pas trop
d'illusions, l'investissement dans nos PME ne sera réel que s'il est plus attractif que les autres produits financiers, ou si l'avantage fiscal qui lui est con -
senti ( … et donc le manque à gagner fiscal correspondant) le rend attractif à ce point . Un bilan positif est-il assuré ?
Ne nous égarons pas dans des estimations incertaines pour qui n'est pas expert. De toutes façons, la suppression de l'ISF se justifie avant tout par l'espoir
de retour des "exilés" fortunés. On peut en effet miser sur une rentabilité des talents, de l'énergie, des relations et des pouvoirs d'influence des "grands
fortunés" (et de leurs collaborateurs ! ) bien supérieure à celle de l'ISF. Le pari sera-t-il gagnant ? Espérons-le.
La perspective d'un passage réussi de l'ISF à l'IFI n'empêche pas d'observer que l'évasion et l'optimisation fiscales représentent des sommes bien supérieures
à l'ISF. Ce qui laisse à penser qu'une tentative d'enlever ou de restreindre fortement ces possibilités aux détenteurs de capitaux (mesures bien plus efficaces
pour l'amélioration de l'état de nos finances que la transformation ISF - IFI ) aurait un effet "centrifuge" encore plus dévastateur que le maintien de l'ISF !
Décidément, ….
Conclusion.
" … cet instinct affecté à l'homme, le plus beau, le plus moral des instincts, c'est l'amour de la Patrie … La providence, pour ainsi dire, attache les pieds de
chaque humain à son sol natal par un aimant invisible…". Chateaubriand ne pouvait pas imaginer, en son temps, que le patriotisme deviendrait aussi une vertu extraordinairement "rentable" pour les finances des Nations !
La pédagogie pour la transformation de l'ISF en IFI (Impôt sur la Fortune Immobilère) expose la volonté de favoriser " l'investissement productif "
au détriment de la réalisation de patrimoines immobiliers. Bravo !
La question est néanmoins plus complexe qu'elle ne parait et l'adage populaire " Quand le bâtiment va, tout va " amène le citoyen moyen à quelques
interrogations. On peut aussi noter que le commerce immobilier crée du capital, comme tout commerce, qui peut devenir un investissement productif.
On peut enfin se demander en quoi l'investissement en titres financiers, de nature spéculative, serait vertueux et patriotique ? La réponse est qu'il sera
guidé vers les demandeurs de capital (PME en particulier) avec des offres plus favorables que le système bancaire. On peut alors considérer qu'il est
efficace et vertueux pour l'économie en faisant baisser le coût du capital ! On créerait ainsi une source de financement des PME alimentée par les plus
fortunés des citoyens, concurrente des banques établies. N'y a-t-il pas dans cette situation quelque chose d'un peu … suspect ? Ne nous faisons pas trop
d'illusions, l'investissement dans nos PME ne sera réel que s'il est plus attractif que les autres produits financiers, ou si l'avantage fiscal qui lui est con -
senti ( … et donc le manque à gagner fiscal correspondant) le rend attractif à ce point . Un bilan positif est-il assuré ?
Ne nous égarons pas dans des estimations incertaines pour qui n'est pas expert. De toutes façons, la suppression de l'ISF se justifie avant tout par l'espoir
de retour des "exilés" fortunés. On peut en effet miser sur une rentabilité des talents, de l'énergie, des relations et des pouvoirs d'influence des "grands
fortunés" (et de leurs collaborateurs ! ) bien supérieure à celle de l'ISF. Le pari sera-t-il gagnant ? Espérons-le.
La perspective d'un passage réussi de l'ISF à l'IFI n'empêche pas d'observer que l'évasion et l'optimisation fiscales représentent des sommes bien supérieures
à l'ISF. Ce qui laisse à penser qu'une tentative d'enlever ou de restreindre fortement ces possibilités aux détenteurs de capitaux (mesures bien plus efficaces
pour l'amélioration de l'état de nos finances que la transformation ISF - IFI ) aurait un effet "centrifuge" encore plus dévastateur que le maintien de l'ISF !
Décidément, ….
Conclusion.
" … cet instinct affecté à l'homme, le plus beau, le plus moral des instincts, c'est l'amour de la Patrie … La providence, pour ainsi dire, attache les pieds de
chaque humain à son sol natal par un aimant invisible…". Chateaubriand ne pouvait pas imaginer, en son temps, que le patriotisme deviendrait aussi une vertu extraordinairement "rentable" pour les finances des Nations !
max mayneris- Nombre de messages : 215
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