L' OBSOLESCENCE PROGRAMMEE !
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L' OBSOLESCENCE PROGRAMMEE !
L' OBSOLESCENCE PROGRAMMEE !
Ce soupçon qui visait plutôt, jusqu'ici, les fabricants d'électroménager vient de toucher le secteur de la téléphonie. Apple est en quelque sorte le "Volkswagen"
du numérique et, comme avec l'automobile (il s'agissait, dans ce cas, de la falsification programmée des mesures de pollution), on ne va vraisemblablement
pas tarder à découvrir que cette pratique concerne (presque) tous les grands fabricants de logiciels d'exploitation .
Cette question pose pourtant un problème de fond difficile et conduit à se demander si cette "obsolescence programmée" n'est pas dans l'intérêt de tous, et si
elle ne devrait donc pas être affichée, régulée, plutôt que masquée. On peut d'ailleurs considérer que l'obligation de "garantie" des produits répond tant bien que
mal à cette question. Observons quand même que cette garantie n'engage le fabricant que sur une courte période, généralement très inférieure à la période de
bon fonctionnement attendue, et n'offre que peu de risques pour ce fabricant… C'est déjà ça !
Le vrai problème est que le travail (donc le chômage) est, encore aujourd'hui, fortement lié à la consommation de biens, ce n'est pas une grande révélation. Le
renouvellement de l'équipement des particuliers conditionne la quantité de travail créée, c'est incontestable. Ce désir de renouvellement peut résulter de l'attrac -
tivité du neuf ( effet de mode, design, innovation technologique), de " l'obsolescence fonctionnelle" ( par l'amélioration des performances, le produit ancien, bien
que remplissant sa fonction nominale, perd sa rentabilité ), ou de " la panne ( plus que de l'obsolescence !) programmée". La question est alors celle de la ren -
tabilité respective des trois méthodes pour le fabricant (la dernière, si elle n'est pas découverte, est incontestablement la meilleure de ce point de vue ! ). Il y a
peut-être d'autres méthodes …
C'est à ce stade de réflexion basique qu'interviennent deux des principaux facteurs "existentiels" du système libéral de marché: la confiance, la concurrence.
La confiance est à l'évidence entachée par "l'obsolescence programmée", dissimulée. C'est au consommateur, d'abord, qu'il appartient de sanctionner sévèrement
les entreprises coupables, s'il souhaite maintenir cette vertu comme une base du commerce.
On devrait aussi pouvoir compter sur la concurrence pour éliminer de la vente les produits moins chers mais peu fiables, par expérience. Il appartient, là encore, au consommateur de diffuser l'information sur la qualité des produits (notons que des "entourloupes" sont aussi possibles dans cette manoeuvre) et de juger, au vu de
leur prix, de son intérêt d'achat. Une "longueur" de la garantie (et un affinage de ses conditions) plus en rapport avec un usage normal du bien acheté devient sans
doute l'argument le plus solide de restauration de la confiance dans cette ambiance commerciale dégradée. Il faut donc la prendre de plus en plus en considération.
On le comprend, le rôle du consommateur prend une importance primordiale dans un monde " technologique" où le citoyen est de plus en plus "prisonnier" d'informations difficilement vérifiables. La confiance devient une base du système libéral de marché de plus en plus nécessaire et de plus en plus mise à mal. Il reste donc à renforcer
celle de la concurrence, en sanctionnant très, très sévèrement toute atteinte au peu de confiance qui reste (notamment dans la diffusion d'informations) et en se donnant
les moyens de détecter les "ententes illicites". C'est la survie du "système libéral de marché" qui est en jeu .
Ajoutons que ce problème de la consommation, encore la base de la "croissance" (l'intérêt des travailleurs, au premier degré, comme celui des fabricants) est compliqué
par le fait que cette consommation ponctionne les réserves limitées de nos ressources naturelles, augmente les déchets et accroît le besoin d'énergie … Rude question !
Dans le "nouveau monde", un "travail" non dépendant de la consommation peut-il compléter de façon croissante nos formes "manufacturières" et répondre à nos besoins ?
La science peut-elle concevoir des produits de remplacement aux ressources naturelles les plus utilisées (et convoitées!), concevoir des méthodes de recyclage rentables ?
Ces questions sont déjà anciennes, mais pas encore résolues parfaitement ! Elles atteignent le degré d'alerte "philosophique", je les laisse donc aux philosophes, en concertation avec les ingénieurs et, bien sûr, avec les … "politiques" !
Ce soupçon qui visait plutôt, jusqu'ici, les fabricants d'électroménager vient de toucher le secteur de la téléphonie. Apple est en quelque sorte le "Volkswagen"
du numérique et, comme avec l'automobile (il s'agissait, dans ce cas, de la falsification programmée des mesures de pollution), on ne va vraisemblablement
pas tarder à découvrir que cette pratique concerne (presque) tous les grands fabricants de logiciels d'exploitation .
Cette question pose pourtant un problème de fond difficile et conduit à se demander si cette "obsolescence programmée" n'est pas dans l'intérêt de tous, et si
elle ne devrait donc pas être affichée, régulée, plutôt que masquée. On peut d'ailleurs considérer que l'obligation de "garantie" des produits répond tant bien que
mal à cette question. Observons quand même que cette garantie n'engage le fabricant que sur une courte période, généralement très inférieure à la période de
bon fonctionnement attendue, et n'offre que peu de risques pour ce fabricant… C'est déjà ça !
Le vrai problème est que le travail (donc le chômage) est, encore aujourd'hui, fortement lié à la consommation de biens, ce n'est pas une grande révélation. Le
renouvellement de l'équipement des particuliers conditionne la quantité de travail créée, c'est incontestable. Ce désir de renouvellement peut résulter de l'attrac -
tivité du neuf ( effet de mode, design, innovation technologique), de " l'obsolescence fonctionnelle" ( par l'amélioration des performances, le produit ancien, bien
que remplissant sa fonction nominale, perd sa rentabilité ), ou de " la panne ( plus que de l'obsolescence !) programmée". La question est alors celle de la ren -
tabilité respective des trois méthodes pour le fabricant (la dernière, si elle n'est pas découverte, est incontestablement la meilleure de ce point de vue ! ). Il y a
peut-être d'autres méthodes …
C'est à ce stade de réflexion basique qu'interviennent deux des principaux facteurs "existentiels" du système libéral de marché: la confiance, la concurrence.
La confiance est à l'évidence entachée par "l'obsolescence programmée", dissimulée. C'est au consommateur, d'abord, qu'il appartient de sanctionner sévèrement
les entreprises coupables, s'il souhaite maintenir cette vertu comme une base du commerce.
On devrait aussi pouvoir compter sur la concurrence pour éliminer de la vente les produits moins chers mais peu fiables, par expérience. Il appartient, là encore, au consommateur de diffuser l'information sur la qualité des produits (notons que des "entourloupes" sont aussi possibles dans cette manoeuvre) et de juger, au vu de
leur prix, de son intérêt d'achat. Une "longueur" de la garantie (et un affinage de ses conditions) plus en rapport avec un usage normal du bien acheté devient sans
doute l'argument le plus solide de restauration de la confiance dans cette ambiance commerciale dégradée. Il faut donc la prendre de plus en plus en considération.
On le comprend, le rôle du consommateur prend une importance primordiale dans un monde " technologique" où le citoyen est de plus en plus "prisonnier" d'informations difficilement vérifiables. La confiance devient une base du système libéral de marché de plus en plus nécessaire et de plus en plus mise à mal. Il reste donc à renforcer
celle de la concurrence, en sanctionnant très, très sévèrement toute atteinte au peu de confiance qui reste (notamment dans la diffusion d'informations) et en se donnant
les moyens de détecter les "ententes illicites". C'est la survie du "système libéral de marché" qui est en jeu .
Ajoutons que ce problème de la consommation, encore la base de la "croissance" (l'intérêt des travailleurs, au premier degré, comme celui des fabricants) est compliqué
par le fait que cette consommation ponctionne les réserves limitées de nos ressources naturelles, augmente les déchets et accroît le besoin d'énergie … Rude question !
Dans le "nouveau monde", un "travail" non dépendant de la consommation peut-il compléter de façon croissante nos formes "manufacturières" et répondre à nos besoins ?
La science peut-elle concevoir des produits de remplacement aux ressources naturelles les plus utilisées (et convoitées!), concevoir des méthodes de recyclage rentables ?
Ces questions sont déjà anciennes, mais pas encore résolues parfaitement ! Elles atteignent le degré d'alerte "philosophique", je les laisse donc aux philosophes, en concertation avec les ingénieurs et, bien sûr, avec les … "politiques" !
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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