L'impôt sur la fortune !
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L'impôt sur la fortune !
L'IMPÔT SUR LA FORTUNE !
On parle beaucoup de sa réforme, on juge même de la "nature politique" du gouvernement à partir des dispositions envisagées à ce sujet.
Comme toujours, un peu de réflexion "basique" n'est pas inutile pour se construire une opinion personnelle, indépendamment des vociférations
de gauche ou de droite … !
Pour être moins "idéologique", curieusement, il me semble préférable de parler de l'impôt sur le "capital " !
Le capital, sa détention, révèlent la répartition des richesses. La "fortune" désigne le capital détenu par un particulier. Cette "fortune" prend trois formes
principales, se constitue par trois voies, si on exclut les méthodes réprouvées: le travail (sa rémunération ou la vente de son produit), la spéculation (achat-
vente de biens à valeur évolutive, et cela n'a rien de répréhensible), la rente (héritage, don, jeu, gains périodiques de biens "placés" , loués, …) . Il ne faut
pas oublier, cependant, le " capital personnel " que représentent, pour chacun de nous, l'intelligence, voire le génie, les talents, les savoirs, la capacité de
travail, l'énergie, le charisme et même la santé, associé au capital "travail". Cette fortune s'utilise dans ces mêmes secteurs: travail ( acquisition de moyens
de production, de commerce, de capacités de travail, de paiement de salaires), spéculation (acquisition d'immobilier, d'œuvres d'art, de titres financiers, dans
ce seul but …), rente ( acquisition de sources de rente), ainsi que dans la consommation ( de nécessité, de confort ou de désir).
La relation capital-travail est donc une relation de dépendance. La volonté d'agir sur le travail, l'emploi peut dès lors s'exercer par une action sur le processus
capitalistique. En outre, il est à noter que le coût d'un produit, sa compétitivité, dépendent du "coût du capital" nécessaire à l'acquisition et à la modernisation
des moyens de sa production, à leur adaptation à la demande, à l'acquisition des moyens de sa commercialisation. Suivant son origine, le capital est plus ou
moins cher * et l'offre de capital peut aussi faire l'objet de "manœuvres" !
Taxer la fortune c'est taxer le capital détenu par les particuliers, sous toutes ses formes, non pour "punir" les fortunés, mais avec deux objectifs dans un sys -
tème libéral comme le nôtre: d'abord payer la dépense publique nécessaire à la formation de ce capital (aménagement du territoire, services juridiques, financiers,
sécurité, enseignement, formation, santé, …) et permettre ainsi une moindre taxation du "travail" si on veut promouvoir celui-ci, ensuite favoriser les modes de
constitution et d'utilisation du capital les plus aptes à dynamiser l'économie.
L'impôt sur le revenu pèse sur le développement du travail en diminuant le pouvoir d'achat. L'impôt sur la consommation (TVA) augmente les prix et taxe essentiel -
lement le travail (un bien ou un service acheté est le produit d'un travail). Il n'est donc pas raisonnable de les alourdir maladroitement, de la même façon qu'il n'est
pas raisonnable de taxer rudement le travail, si on veut améliorer l'emploi et valoriser le capital "humain". Financer la dépense publique correctement pour ne pas
transmettre un supplément de dette à nos successeurs, et sans trop pénaliser le travail, exige donc de recourir à un "système de taxation du capital" complémentaire,
agissant autant que possible en fonction inverse de l'efficacité du capital taxé pour le développement de l'économie et de l'emploi. Ce "système" doit s'intéresser, no -
tamment, au capital "immobilisé" et non inséré dans les circuits économiques. L'impôt sur le revenu assure mal cette fonction. Voilà le but de "l'impôt sur la fortune",
à dosage "raisonnable".
Mais le capital a aussi une autre caractéristique: le phénomène "d'accumulation" et de concentra - tion. Il n'y a là rien d'idéologique. Il suffit de constater que la pos -
session de capital permet son augmentation en proportion de son importance par l'usage spéculatif (tout de même risqué) et rentier, et que la réalisation de projets rémunérateurs nécessite souvent un fort capital initial alors que la banque a tendance à " prêter d'abord aux riches " (ce n'est pas complètement caricatural). Il y a,
dans ce phénomène incontestable d'accumulation et de concentration, une explication rationnelle supplémentaire de "l'impôt sur la fortune" : rechercher des ressour -
ces financières là où le capital s'accumule et se concentre. Ce procédé ne révèle ni un génie exceptionnel de ses tenants, ni une intention malsaine de "spoliation",
simplement leur bon sens (qui n'est pas, c'est vrai, le meilleur argument en politique) !
Hélas, une difficulté trouble ce processus (qui n'a rien d'idéologique) : la concurrence fiscale entre Etats, l'évasion fiscale qui en résulte, et même la fuite des "gran -
des fortunes" si la liberté de choix de son Pays d'appartenance, y compris pour des raisons fiscales, est laissée intacte (ce qui est plutôt souhaitable ! ) .
En conclusion.
"L'impôt sur la fortune" est fondé par des explications rationnelles, non idéologiques. Il doit alors toucher les particuliers sans les mettre en difficulté, il doit être clai -
rement sélectif par rapport aux formes du capital, le coût de son prélèvement et son "coût psychologique" ** ne doivent pas annihiler ses bénéfices. Il ne faut pas,
non plus, qu'il s'ajoute à une "foule" peu compréhensible d'autres impôts et taxes visant plus ou moins les mêmes buts. Pour cela, une "revue générale" de la fiscalité
est la meilleure précaution pour faire accepter "l'impôt sur la fortune" !
* la préservation des ressources des "classes moyennes" favorise leur épargne, et donc la disponibilité de capital à "coût modéré" par rapport au capital obtenu de
particuliers bien plus exigeants en "rendements" ( ils ont bien raison ! ).
** ce "coût psychologique" dépend beaucoup du rapport " intérêt personnel / sentiment patriotique" chez les victimes fortunées de cet impôt ! On peut même le
(ré)compenser par d'autres voies !
On parle beaucoup de sa réforme, on juge même de la "nature politique" du gouvernement à partir des dispositions envisagées à ce sujet.
Comme toujours, un peu de réflexion "basique" n'est pas inutile pour se construire une opinion personnelle, indépendamment des vociférations
de gauche ou de droite … !
Pour être moins "idéologique", curieusement, il me semble préférable de parler de l'impôt sur le "capital " !
Le capital, sa détention, révèlent la répartition des richesses. La "fortune" désigne le capital détenu par un particulier. Cette "fortune" prend trois formes
principales, se constitue par trois voies, si on exclut les méthodes réprouvées: le travail (sa rémunération ou la vente de son produit), la spéculation (achat-
vente de biens à valeur évolutive, et cela n'a rien de répréhensible), la rente (héritage, don, jeu, gains périodiques de biens "placés" , loués, …) . Il ne faut
pas oublier, cependant, le " capital personnel " que représentent, pour chacun de nous, l'intelligence, voire le génie, les talents, les savoirs, la capacité de
travail, l'énergie, le charisme et même la santé, associé au capital "travail". Cette fortune s'utilise dans ces mêmes secteurs: travail ( acquisition de moyens
de production, de commerce, de capacités de travail, de paiement de salaires), spéculation (acquisition d'immobilier, d'œuvres d'art, de titres financiers, dans
ce seul but …), rente ( acquisition de sources de rente), ainsi que dans la consommation ( de nécessité, de confort ou de désir).
La relation capital-travail est donc une relation de dépendance. La volonté d'agir sur le travail, l'emploi peut dès lors s'exercer par une action sur le processus
capitalistique. En outre, il est à noter que le coût d'un produit, sa compétitivité, dépendent du "coût du capital" nécessaire à l'acquisition et à la modernisation
des moyens de sa production, à leur adaptation à la demande, à l'acquisition des moyens de sa commercialisation. Suivant son origine, le capital est plus ou
moins cher * et l'offre de capital peut aussi faire l'objet de "manœuvres" !
Taxer la fortune c'est taxer le capital détenu par les particuliers, sous toutes ses formes, non pour "punir" les fortunés, mais avec deux objectifs dans un sys -
tème libéral comme le nôtre: d'abord payer la dépense publique nécessaire à la formation de ce capital (aménagement du territoire, services juridiques, financiers,
sécurité, enseignement, formation, santé, …) et permettre ainsi une moindre taxation du "travail" si on veut promouvoir celui-ci, ensuite favoriser les modes de
constitution et d'utilisation du capital les plus aptes à dynamiser l'économie.
L'impôt sur le revenu pèse sur le développement du travail en diminuant le pouvoir d'achat. L'impôt sur la consommation (TVA) augmente les prix et taxe essentiel -
lement le travail (un bien ou un service acheté est le produit d'un travail). Il n'est donc pas raisonnable de les alourdir maladroitement, de la même façon qu'il n'est
pas raisonnable de taxer rudement le travail, si on veut améliorer l'emploi et valoriser le capital "humain". Financer la dépense publique correctement pour ne pas
transmettre un supplément de dette à nos successeurs, et sans trop pénaliser le travail, exige donc de recourir à un "système de taxation du capital" complémentaire,
agissant autant que possible en fonction inverse de l'efficacité du capital taxé pour le développement de l'économie et de l'emploi. Ce "système" doit s'intéresser, no -
tamment, au capital "immobilisé" et non inséré dans les circuits économiques. L'impôt sur le revenu assure mal cette fonction. Voilà le but de "l'impôt sur la fortune",
à dosage "raisonnable".
Mais le capital a aussi une autre caractéristique: le phénomène "d'accumulation" et de concentra - tion. Il n'y a là rien d'idéologique. Il suffit de constater que la pos -
session de capital permet son augmentation en proportion de son importance par l'usage spéculatif (tout de même risqué) et rentier, et que la réalisation de projets rémunérateurs nécessite souvent un fort capital initial alors que la banque a tendance à " prêter d'abord aux riches " (ce n'est pas complètement caricatural). Il y a,
dans ce phénomène incontestable d'accumulation et de concentration, une explication rationnelle supplémentaire de "l'impôt sur la fortune" : rechercher des ressour -
ces financières là où le capital s'accumule et se concentre. Ce procédé ne révèle ni un génie exceptionnel de ses tenants, ni une intention malsaine de "spoliation",
simplement leur bon sens (qui n'est pas, c'est vrai, le meilleur argument en politique) !
Hélas, une difficulté trouble ce processus (qui n'a rien d'idéologique) : la concurrence fiscale entre Etats, l'évasion fiscale qui en résulte, et même la fuite des "gran -
des fortunes" si la liberté de choix de son Pays d'appartenance, y compris pour des raisons fiscales, est laissée intacte (ce qui est plutôt souhaitable ! ) .
En conclusion.
"L'impôt sur la fortune" est fondé par des explications rationnelles, non idéologiques. Il doit alors toucher les particuliers sans les mettre en difficulté, il doit être clai -
rement sélectif par rapport aux formes du capital, le coût de son prélèvement et son "coût psychologique" ** ne doivent pas annihiler ses bénéfices. Il ne faut pas,
non plus, qu'il s'ajoute à une "foule" peu compréhensible d'autres impôts et taxes visant plus ou moins les mêmes buts. Pour cela, une "revue générale" de la fiscalité
est la meilleure précaution pour faire accepter "l'impôt sur la fortune" !
* la préservation des ressources des "classes moyennes" favorise leur épargne, et donc la disponibilité de capital à "coût modéré" par rapport au capital obtenu de
particuliers bien plus exigeants en "rendements" ( ils ont bien raison ! ).
** ce "coût psychologique" dépend beaucoup du rapport " intérêt personnel / sentiment patriotique" chez les victimes fortunées de cet impôt ! On peut même le
(ré)compenser par d'autres voies !
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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