Intérieur ou extérieur ?
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Intérieur ou extérieur ?
L’actualité conduit à un nième débat à propos de l’opération Sentinelle.
« Sentinelle » est l’une des composantes de la « stratégie » de sécurisation des Français face au terrorisme islamique visant à limiter autant que possible
les effets de ses actions hélas probables. Il s’agit incontestablement d’une opération de sécurité intérieure, qui n’est donc pas du ressort des militaires,
a priori. Les effectifs des forces de sécurité intérieure étant vraisemblablement insuffisants pour mener cette opération dans ses formes actuelles en
supplément des missions habituelles et "nominales", on fait appel aux soldats. Ce n’est pas insensé si l’insuffisance évoquée est réelle, et si l’on considère
que la protection des Français sur leur territoire est une priorité et une responsabilité première des gouvernants. Que dirait-on en effet de nos responsables
(en particulier dans les urnes) en cas d’attentats meurtriers alors qu’ils laisseraient une liberté d’action évidente aux terroristes ? Mais cette « Opération
Sentinelle » est dévoreuse d’effectifs militaires et d’une faible « rentabilité » dans sa forme actuelle très gourmande en effectifs de surveillance et d'intervention
immédiate. Au même moment, on demande aux Armées de s’engager dans des opérations de neutralisation des bases terroristes au Moyen-Orient et en Afrique,
qui correspondent plus exactement à leur rôle.
On ne peut pas reprocher à nos gouvernants de donner la priorité à la sécurité immédiate des Français sur leur territoire. Dans ces conditions, et
en toute logique, la priorité des efforts de mise à niveau des forces, si elle est nécessaire, doit se porter momentanément sur la sécurité intérieure.
Il n’est alors pas inutile de rechercher des solutions crédibles, susceptibles de limiter le coût de cette mise à niveau ( réserves de gendarmerie, de
police, milices de volontaires de lutte antiterroriste, …) .
Les moyens des Forces Armées doivent bien entendu répondre en même temps aux exigences de la neutralisation des bases terroristes au Moyen Orient
et en Afrique notamment. Cette « mission » est incontestablement hors de portée de la France seule, même avec un budget militaire porté à 2% du PIB.
Elle ne peut se concevoir que dans le cadre d’une coalition et, sans doute, dans un cadre européen sur son « flanc sud » ( n’oublions pas que la somme
des budgets de défense des Pays Européens est du même ordre que celui de la Chine ou de la Russie ! ).
La nécessité des coopérations militaires (internationale et européenne) se conçoit encore mieux si l’on ne veut pas tomber dans le grave travers d’une
Armée Française seulement apte ( pour cause de contraintes financières) à mener des opérations de « guerre asymétrique ». Ne pas se soucier de la
prise en charge des risques de conflits de haute intensité technologique qui paraissent moins probables, à moins que …( et on pourrait alors se trouver
encore « en retard d’au moins une guerre » !) , serait pourtant coupable. Le coût de cette anticipation et de cette préparation est sans doute bien plus
important que celui des OPEX. Notre budget et notre situation économique nous engagent donc, évidemment, à rechercher des économies et des « gains
de productivité » par de gros efforts de coopération militaire, dans tous les cas et dans toutes les hypothèses .
Au bilan, on pourrait donc s'acheminer vers un renforcement des forces de sécurité intérieure et vers une intensification des coopérations militaires pour
l'action extérieure.
La question est sans doute exposée de manière un peu simple, donc « populiste » !
« Sentinelle » est l’une des composantes de la « stratégie » de sécurisation des Français face au terrorisme islamique visant à limiter autant que possible
les effets de ses actions hélas probables. Il s’agit incontestablement d’une opération de sécurité intérieure, qui n’est donc pas du ressort des militaires,
a priori. Les effectifs des forces de sécurité intérieure étant vraisemblablement insuffisants pour mener cette opération dans ses formes actuelles en
supplément des missions habituelles et "nominales", on fait appel aux soldats. Ce n’est pas insensé si l’insuffisance évoquée est réelle, et si l’on considère
que la protection des Français sur leur territoire est une priorité et une responsabilité première des gouvernants. Que dirait-on en effet de nos responsables
(en particulier dans les urnes) en cas d’attentats meurtriers alors qu’ils laisseraient une liberté d’action évidente aux terroristes ? Mais cette « Opération
Sentinelle » est dévoreuse d’effectifs militaires et d’une faible « rentabilité » dans sa forme actuelle très gourmande en effectifs de surveillance et d'intervention
immédiate. Au même moment, on demande aux Armées de s’engager dans des opérations de neutralisation des bases terroristes au Moyen-Orient et en Afrique,
qui correspondent plus exactement à leur rôle.
On ne peut pas reprocher à nos gouvernants de donner la priorité à la sécurité immédiate des Français sur leur territoire. Dans ces conditions, et
en toute logique, la priorité des efforts de mise à niveau des forces, si elle est nécessaire, doit se porter momentanément sur la sécurité intérieure.
Il n’est alors pas inutile de rechercher des solutions crédibles, susceptibles de limiter le coût de cette mise à niveau ( réserves de gendarmerie, de
police, milices de volontaires de lutte antiterroriste, …) .
Les moyens des Forces Armées doivent bien entendu répondre en même temps aux exigences de la neutralisation des bases terroristes au Moyen Orient
et en Afrique notamment. Cette « mission » est incontestablement hors de portée de la France seule, même avec un budget militaire porté à 2% du PIB.
Elle ne peut se concevoir que dans le cadre d’une coalition et, sans doute, dans un cadre européen sur son « flanc sud » ( n’oublions pas que la somme
des budgets de défense des Pays Européens est du même ordre que celui de la Chine ou de la Russie ! ).
La nécessité des coopérations militaires (internationale et européenne) se conçoit encore mieux si l’on ne veut pas tomber dans le grave travers d’une
Armée Française seulement apte ( pour cause de contraintes financières) à mener des opérations de « guerre asymétrique ». Ne pas se soucier de la
prise en charge des risques de conflits de haute intensité technologique qui paraissent moins probables, à moins que …( et on pourrait alors se trouver
encore « en retard d’au moins une guerre » !) , serait pourtant coupable. Le coût de cette anticipation et de cette préparation est sans doute bien plus
important que celui des OPEX. Notre budget et notre situation économique nous engagent donc, évidemment, à rechercher des économies et des « gains
de productivité » par de gros efforts de coopération militaire, dans tous les cas et dans toutes les hypothèses .
Au bilan, on pourrait donc s'acheminer vers un renforcement des forces de sécurité intérieure et vers une intensification des coopérations militaires pour
l'action extérieure.
La question est sans doute exposée de manière un peu simple, donc « populiste » !
max mayneris- Nombre de messages : 215
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Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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