Députés et assistants !
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Députés et assistants !
DEPUTES ET ASSISTANTS
Les élections législatives l’ont bien montré : la distanciation entre les citoyens et leurs députés va croissant. Il doit y avoir quelques raisons, notamment
l’écart entre l’idée que se font les Français du rôle d’un député et la perception qu’ils en ont. Pourtant, le rôle du député est capital dans le fonctionnement
d’une démocratie, parce qu’il a une position « nodale » essentielle dans le jeu démocratique. Je donne ici un point de vue bien ingénu de « citoyen moyen ».
Le rôle du député est généralement imaginé avec une quadruple fonction :
. le député est législateur ;
. le député est rapporteur de l’opinion majoritaire de ses mandataires (c.a.d de l'ensemble de la collectivité qu'il représente, et non de ses seuls
électeurs) à l’Assemblée ;
. le député est « contrôleur » du gouvernement (du point de vue de la légalité des actes, mais aussi par la mesure de l’écart entre l‘opinion majoritaire
de ses mandataires et les décisions gouvernementales), et générateur de l’infléchissement souhaité par ses mandataires quant aux décisions (il fait
ainsi agir la volonté de ses mandataires) ;
. le député est contrôleur de l’administration : il agit, en quelque sorte, comme un médiateur pour défendre ses mandataires face aux agissements sur -
prenants ou indus de l’administration (qu'ils aient voté pour lui, ou non).
Par sa fonction de législateur, le député est chargé d’établir les règles de fonctionnement de notre société dans l’intérêt général, pour assurer un minimum (un
maximum ?) d’harmonie et de justice, en gros pour définir les « règles de vivre ensemble », comme on le dit souvent. C’est sans doute dans ce rôle qu’il est
fait appel, au maximum, à sa hauteur de vue, à sa « culture générale », à son indépendance d’esprit, à sa liberté de jugement. Il est ainsi considéré d’abord
comme un « sage » et non comme un partisan et un relayeur de la droite, de la gauche, ou de toute autre étiquette … Dans ce rôle, le député ne devrait se
prévaloir que … de lui-même et non d’un parti (ce qui ne l’empêche pas « d’amender » ses opinions à partir d’idées exprimées par des partis et autres cercles
de réflexion). J’irai même jusqu'à dire qu'il devrait lui être « interdit » de s'exprimer au nom d'un parti !
Dans ses trois autres fonctions, le député devrait faire prévaloir l’opinion majoritaire de ses mandataires (l'ensemble des citoyens de la collectivité qu'il repré -
sente, et non ses seuls électeurs dans cette collectivité). En supposant qu’il la connaisse, je ne suis pas sûr que les règles de fonctionnement des Assemblées
lui permettent de s’exprimer autrement qu’au titre d’un parti ou d’un « groupe » ( ce qui revient au même), et c’est bien dommage ! Je ne suis pas suffisam -
ment compétent pour en juger réellement, mais j’ai l’impression qu’il est très difficile, aujourd’hui, à un député de s’exprimer au nom de ses mandataires et
seulement à ce titre. En somme, les Français ont le sentiment que leurs députés représentent les partis bien plus qu’eux-mêmes ( … et ce n’est pas la même
chose ! ).
La connaissance de l’opinion de ses mandataires par un député est donc essentielle dans l’exercice de ses fonctions. C’est là que se joue le rôle « nodal » du
député dans le « réseau » démocratique. Les moyens de communication modernes peuvent seuls apporter les solutions techniques (en complément de la com -
munication épistolaire et des bavardages !). Un député devrait donc avoir l’obligation de construire un « site », un « blog » accessible à ses mandataires, organisé,
contrôlé, administré, filtré dans ce but. Cela exige quelques compétences techniques ( les jeunes en ont pas mal), de la rigueur, de la discipline, de la loyauté,
un sens sérieux de l’organisation, des capacités d’analyse et de synthèse … et aussi quelques moyens. C’est sans doute là que le besoin en « assistants parle -
mentaires » ou en « services » semble le plus nécessaire et crucial ( techniques d’internet, juriste, analyste, rédacteur, "démarchage" et intervention dans l'ad -
ministration …), et il ne devrait pas être très difficile de contrôler leur activité réelle .
Ces quelques commentaires sont bien sûr très ingénus, compte tenu de ma méconnaissance du « métier » politique. Ils seront donc considérés, encore une fois,
comme un « jet de populisme » ! Tant pis !
Les élections législatives l’ont bien montré : la distanciation entre les citoyens et leurs députés va croissant. Il doit y avoir quelques raisons, notamment
l’écart entre l’idée que se font les Français du rôle d’un député et la perception qu’ils en ont. Pourtant, le rôle du député est capital dans le fonctionnement
d’une démocratie, parce qu’il a une position « nodale » essentielle dans le jeu démocratique. Je donne ici un point de vue bien ingénu de « citoyen moyen ».
Le rôle du député est généralement imaginé avec une quadruple fonction :
. le député est législateur ;
. le député est rapporteur de l’opinion majoritaire de ses mandataires (c.a.d de l'ensemble de la collectivité qu'il représente, et non de ses seuls
électeurs) à l’Assemblée ;
. le député est « contrôleur » du gouvernement (du point de vue de la légalité des actes, mais aussi par la mesure de l’écart entre l‘opinion majoritaire
de ses mandataires et les décisions gouvernementales), et générateur de l’infléchissement souhaité par ses mandataires quant aux décisions (il fait
ainsi agir la volonté de ses mandataires) ;
. le député est contrôleur de l’administration : il agit, en quelque sorte, comme un médiateur pour défendre ses mandataires face aux agissements sur -
prenants ou indus de l’administration (qu'ils aient voté pour lui, ou non).
Par sa fonction de législateur, le député est chargé d’établir les règles de fonctionnement de notre société dans l’intérêt général, pour assurer un minimum (un
maximum ?) d’harmonie et de justice, en gros pour définir les « règles de vivre ensemble », comme on le dit souvent. C’est sans doute dans ce rôle qu’il est
fait appel, au maximum, à sa hauteur de vue, à sa « culture générale », à son indépendance d’esprit, à sa liberté de jugement. Il est ainsi considéré d’abord
comme un « sage » et non comme un partisan et un relayeur de la droite, de la gauche, ou de toute autre étiquette … Dans ce rôle, le député ne devrait se
prévaloir que … de lui-même et non d’un parti (ce qui ne l’empêche pas « d’amender » ses opinions à partir d’idées exprimées par des partis et autres cercles
de réflexion). J’irai même jusqu'à dire qu'il devrait lui être « interdit » de s'exprimer au nom d'un parti !
Dans ses trois autres fonctions, le député devrait faire prévaloir l’opinion majoritaire de ses mandataires (l'ensemble des citoyens de la collectivité qu'il repré -
sente, et non ses seuls électeurs dans cette collectivité). En supposant qu’il la connaisse, je ne suis pas sûr que les règles de fonctionnement des Assemblées
lui permettent de s’exprimer autrement qu’au titre d’un parti ou d’un « groupe » ( ce qui revient au même), et c’est bien dommage ! Je ne suis pas suffisam -
ment compétent pour en juger réellement, mais j’ai l’impression qu’il est très difficile, aujourd’hui, à un député de s’exprimer au nom de ses mandataires et
seulement à ce titre. En somme, les Français ont le sentiment que leurs députés représentent les partis bien plus qu’eux-mêmes ( … et ce n’est pas la même
chose ! ).
La connaissance de l’opinion de ses mandataires par un député est donc essentielle dans l’exercice de ses fonctions. C’est là que se joue le rôle « nodal » du
député dans le « réseau » démocratique. Les moyens de communication modernes peuvent seuls apporter les solutions techniques (en complément de la com -
munication épistolaire et des bavardages !). Un député devrait donc avoir l’obligation de construire un « site », un « blog » accessible à ses mandataires, organisé,
contrôlé, administré, filtré dans ce but. Cela exige quelques compétences techniques ( les jeunes en ont pas mal), de la rigueur, de la discipline, de la loyauté,
un sens sérieux de l’organisation, des capacités d’analyse et de synthèse … et aussi quelques moyens. C’est sans doute là que le besoin en « assistants parle -
mentaires » ou en « services » semble le plus nécessaire et crucial ( techniques d’internet, juriste, analyste, rédacteur, "démarchage" et intervention dans l'ad -
ministration …), et il ne devrait pas être très difficile de contrôler leur activité réelle .
Ces quelques commentaires sont bien sûr très ingénus, compte tenu de ma méconnaissance du « métier » politique. Ils seront donc considérés, encore une fois,
comme un « jet de populisme » ! Tant pis !
max mayneris- Nombre de messages : 215
Age : 78
Localisation : Dax
Date d'inscription : 21/01/2016
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