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La "Grande explication" !

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Message  max mayneris Ven 15 Fév - 12:30

"LA GRANDE EXPLICATION" !
Ce débat "franc et direct", comme on dirait en diplomatie, présenté mercredi soir (sur LCI) a peut-être donné "la grande explication" de nos difficultés actuelles, qui tiennent pour beaucoup à l'organisation et au fonctionnement de notre démocratie "représentative". Il a montré la confrontation directe entre des "représentants" ( ... réels, même s'ils n'étaient pas élus) des citoyens en colère (un "minilégislatif", en quelque sorte) et Mr. le Premier Ministre, représentant de l'exécutif. Ces échanges ont révélé et illustré parfaitement une "grande explication" : la difficulté (l'absence?) du contrôle* de l'exécutif par le législatif (c'est son rôle très important, en complément de celui d'établir la loi) .

Le "minilégislatif d'un soir" avait, dans cette circonstance peu habituelle, la prétention de contrôler l'exécutif, c'est-à-dire de l'amener à infléchir sa politique. Il en attendait même des promesses immédiates, ... "L'exécutif" ne cessait de justifier sa politique, ne la désavouant pas, expliquant même pourquoi elle allait se poursuivre, concédant quelques "compréhensions" à l'égard des reproches égrenés par les représentants d'une soirée des citoyens. Le ton des échanges n'a pas baissé, la tension n'a fait que monter ...

Notre fonctionnement actuel de la démocratie est à l'image de cette situation: l'exécutif tient le législatif par le subterfuge de la 5° Républi - que, la fonction de contrôle* du second sur le premier ne s'exerce pas. L'exécutif en a pris l'habitude et n'aspire à aucun changement de la méthode, quel qu'il soit, au prétexte "d'efficacité politique" (... et ce résultat est incontestable !) .

On peut cependant comprendre la position de "l'exécutif": celui-ci est mis en place à la suite du choix du Présdt de la République au suffrage universel et de son programme détaillé de "promesses" qui tient lieu de "politique annoncée". Comment pourrait-on alors contester la légitimité de cette politique et de ses détails ? "On fait ce qu'on a promis" clame le Chef de l'exécutif ! Là est le deuxième écueil de notre système, même si sa loyauté apparente semble le justifier.

Quant au premier "piège" (le contrôle quasi systématique du législatif par l'exécutif), il suffirait peut-être de décaler les élections de l'un et de l'autre, les "déconnecter", pour amoindrir le risque, faire en sorte que tous les partis dignes d'être représentés le soient, et correctement. Il n'est pas nécessaire, pour cela, de recourir à une 6° République, me semble-t-il .

Quant au second de ces pièges, il peut être évité par l'attitude des électeurs et de leur méfiance (ou, plus exactement, ... de leur claivoyan - ce ! ) à l'égard d'une suite de mesures détaillées appelées "promesses", comme base de choix électoral à des élections de niveau national. Leur choix électoral les piège alors indéniablement dans l'approbation fictive de toutes les mesures détaillées proposées. Ce qui serait bien plus "rationnel", et tout aussi efficace, serait d'exiger non pas des mesures éparses et détaillées pour satisfaire les uns et les autres, mais des "effets qualitatifs " sur la société et ses composantes, sur ses caractéristiques, concrétisés par des objectifs tangibles et sur des agrégats socio-économiques expliqués. Dans ce dernier cas, la possibilité de "contrôle" de la politique de l'exécutif serait bien améliorée et non ambigüe. Le choix "de l'homme", aux présidentielles, est aussi à la base du vote, bien sûr. La solution est donc dans l'intelligence des uns et des autres, pour prendre la meilleure part de ces méthodes de proposition ou d'examen de "promesses" électorales ! Il n'y a pas besoin, non plus, d'une 6° République pour cela.

Enfin, la question est aussi de savoir comment s'exercent les suites du contrôle* de l'exécutif par le législatif. Doit-il être contraignant ? Je ne le crois pas. La mise en évidence des "anomalies" et le jeu de la démocratie élective, s'il est bien organisé, suffisent. S'il est mal organisé, on en arrive aux "gilets jaunes" et aux suites à venir ... Il n'y a pas besoin de 6° République pour rectifier cela, encore une fois .

Améliorer la 5° république est une nécessité évidente. Commençons par là !




* la notion de "contrôle", dans ce cas, ne se limite pas à celui de la légalité, mais se complète par la possibilité d' examiner la conformité de
la politique exercée par l'exécutif à celle annoncée par le Chef de l'exécutif pour son élection, et la continuation de l'approbation majoritaire des mesures prises, au cas par cas (le choix du Président ne signifiant pas l'approbation majoritaire complète et définitive des "mesures" annoncées dans son programme pour son élection).
max mayneris
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